Ouverture d’une procédure de sauvegarde pour la Halle : les syndicats craignent la disparition des sites logistiques

Le tribunal de commerce de Paris a accepté l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour la Halle. L’enseigne française de chaussures et de vêtements est placée en observation pour les six prochains mois. La CFDT craint de voir disparaître les sites d'Issoudun et Montierchaume (Indre).

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"Nous sommes dans une région déjà sinistrée au niveau du bassin d’emplois … Si ces sites ferment ça va être une catastrophe sociale !" déclare Jean-Louis Alfred, délégué syndical central CFDT La Halle.

Le souci c’est que nous avons très peu d’informations de la direction."

Coup dur pour la Halle, maison mère du groupe Vivarte. L’enseigne qui avait déjà eu deux plans sociaux importants en 2015 et 2017, est à nouveau en difficulté.

Une procédure de sauvegarde vient d’être engagée, pour éviter, dans un premier temps, de placer l’entreprise en cessation de paiement.

La crise du Covid-19 pourrait être le coup de grâce.

Selon la CFDT, les informations sont contradictoires : entre 200 et 440 magasins seraient en danger. 

Si autant d'enseignes ferment, Jean-Louis Alfred l’assure "le parc logistique ne survivra pas" car il craint qu'ils soient vendus à un autre groupe dont l'activité est différente de la leur, et que les salariés pâtissent de cette situation. 
Les deux sites logistiques situés à Issoudun et Montierchaume dans l’Indre emploient 600 salariés. 

Selon la communication de Vivarte, "la cession n'est qu'une hypothèse de travail parmi d'autres." Ce qui, à ce titre, demanderait un ajustement de l'activité logistique. Mais rien n'est acté pour le moment.
Dans le cadre de la procédure de sauvegarde, La Halle dispose d'une période d'observation de six mois pour définir et arrêter  les meilleurs conditions et donc assurer sa pérennité. D'ici à la présentation de ces conclusions, l'activité de l'enseigne et de ses deux entrepôts dans l'Indre se poursuit normalement. L'activité en ligne ayant repris la semaine dernière, avec celle des entrepôts, en attendant la possibilité de rouvrir les magasins physiques dès la levée des mesures de confinement. 

Date limite de dépôts des projets d'investissements fixée au 25 mai 2020 

Jusqu'au 25 mai 2020, la Halle est ouverte aux projets de reprise ou d'investissement par des acteurs du marché. 
Si La Halle a des difficultés à présenter seule un plan de sauvegarde, elle étudiera ces projets avec attention. 

106 millions d’euros de perte de chiffre d’affaires due au confinement 

En février 2020, avant le confinement, il était question de supprimer 101 postes : 63 au siège à Paris et 38 au sein du dépôt logistique d’Issoudun (Indre). Cette nouvelle procédure de sauvegarde vient, de ce fait, annuler le plan de sauvegarde pour l'emploi engagé il y a deux mois. 

La crise liée au coronavirus aurait accéléré les choses. 

La semaine dernière, la direction de Vivarte annonçait déjà réfléchir à la vente ou la cession d’une centaine de points de ventes sur un parc de 860 magasins au total (la Halle aux vêtements et la Halle aux chaussures.) 

Si fin mai ou début juin, nous n’avons pas trouvé de bonne solution, il faudra passer à une étape supérieure, déclarait Patrick Puy, PDG de Vivarte.

Au total, la Halle compte 6000 salariés. Entre mi-mars et mi-mai, la Halle risque de perdre 106 millions d’euros à cause du confinement. Pourtant la Halle avait terminé l'année 2019 avec des signes de reprise encourageants après les derniers mouvements sociaux (crise des gilets jaunes, grèves de l'automne etc) : +2,5% sur le chiffre d'affaires du textile. 

Pour la CFDT, premier syndicat du groupe Vivarte, la crise du Covid-19 n’est qu’un prétexte. "Avant le coronavirus, on nous disait que le parc magasins était sain. Maintenant ils parlent de supprimer 400 magasins ?!" s’interroge Jean-Louis Alfred.

Pendant cette procédure de sauvegarde, les paiements des loyers sont gelés. Sauf que dans le contexte de crise actuelle, le temps des six mois octroyé à la marque risque d’être court.

Juste le temps de laisser un petit répit pour tenter de remettre les navires à flots.
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