Périmètre de sécurité dans le Cher après un cas de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier

Un cas de fièvre catarrhale ovine a été détecté hier dans le département de l'Allier. Pour éviter sa propagation, un périmètre de sécurité a été mis en place. Il inclut le Cher, mais aussi une partie de l'Indre, du Loir-et-Cher et du Loiret. La maladie n'est pas transmissible à l'homme.

Le département du Cher, ainsi que certaines zones de l'Indre, du Loiret et du Loir-et-Cher sont inclus dans un périmètre de sécurité, après la détection hier d'un cas de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier. "Les entrées et sorties du périmètre de surveillance sont interdites aux ruminants à compter de ce jour", a précisé la préfecture du Cher dans un communiqué.

Conséquence pour les éleveurs, l'accès aux marchés aux bestiaux est réglementé et limité aux bêtes provenant d'une commune appartenant à la zone de surveillance. Seuls sont autorisés les mouvements à destination d'un abattoir, si le transport est direct.

Une maladie absente de France depuis 2010

La maladie, sans danger pour les humains, est véhiculée par un moucheron piqueur. Elle attaque les ruminants (ovins, bovins, caprins) sans affecter la qualité sanitaire de la viande ou du lait. Elle se traduit par de fortes fièvres, un gonflement de la tête de l'animal et le bleuissement de sa langue.

Considérée autrefois comme une maladie exotique - elle existe depuis des siècles en Afrique - son extension est favorisée par la mondialisation et le changement climatique, car les insectes vecteurs tendent à pulluler en période chaude. Après son apparition inattendue en Europe du Nord en 2006, la France n'avait plus recensé de foyer depuis 2010.

Pas d'abattage, mais une campagne de vaccination

Cette fois, la maladie a été détectée dans un élevage de l'Allier. "Les analyses conduites sur 147 bovins ont montré 27 cas positifs et sur 175 ovins, 6 cas positifs", a précisé Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture. L'élevage concerné a été aussitôt placé "sous surveillance renforcée et les mouvements d'animaux bloqués au sein de l'exploitation", a-t-il précisé. De plus l'élevage concerné est isolé par une "zone de protection et de surveillance de 150 km de diamètre".

La direction générale de l'alimentation (DGAL) affirme que la maladie n'impose "pas d'abattage massif car la plupart des animaux guérissent, même si certains peuvent mourir". Stéphane Le Foll a en revanche annoncé son intention de "vacciner massivement", sans connaître encore le périmètre de cette campagne. "Il faut être dans l'action rapidement et dans la transparence sinon on laisse le temps à la maladie de se disséminer."


Le reportage d'Eloïse Bruzat et Juliette Roché :

 

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