Mardi 18 septembre, le chef de l'Etat a dévoilé son "plan santé". Dans notre région particulièrement touchée par les déserts médicaux, certains élus ont réagi à ces annonces.
Hôpitaux en grève, services fermés, déserts médicaux... Difficile pour l'exécutif de continuer à ignorer les difficultés de l'offre de soin en France.
Emmanuel Macron a dévoilé le 18 septembre son "plan santé", qui se veut une restructuration sur le long terme, une réforme qui ne figurait pourtant pas à l'agenda du candidat Macron.
La région Centre-Val de Loire est la première région métropolitaine "sous-dense", où les habitants ne peuvent accéder qu'à 2.5 consultations par an en moyenne. 16.5% de la population est concernée. Beaucoup d'attentes, donc, qui semble n'avoir été qu'en partie satisfaites.
Les élus régionaux mitigés
- Olivier Carré, le maire siglé "macron-compatible" d'Orléans a réagi le jour même dans un communiqué. Il "tient à saluer les annonces faites par le Président", évoquant plusieurs annonces "attendues", notamment sur l'installation des médecins.
- François Bonneau, président de la région, s'est exprimé également via un texte intitulé "Il faut agir vite !". S'il se félicite de la suppression du numerus clausus - mesure qui fait peu ou prou l'unanimité - il note que cette avancée ne sera effective que dans dix ans.
#PlanSanté annoncé par le Président de la République @EmmanuelMacron Réaction de @fbonneau Président de la Région @RCValdeLoire pic.twitter.com/z7ZRX6PZ84
— kim hamisultane (@khamisultane) 18 septembre 2018
- Du côté des élus habitués du sujet, la LREM Stéphanie Rist a sans surprise pleinement soutenu les annonces du président de la République. Elle a documenté l'ensemble des annonces sur son compte Twitter : "Ce n’est pas un discours de misérabilisme que nous devons avoir sur la santé, mais un dynamisme d’innovation et de transformation du système de santé de demain", a-t-elle entre autre cité.
Enfin la fin du numerus clausus ! Fin au gâchis lié au couperet du concours de fin de première année. #MaSante2022 pic.twitter.com/Jd8vUDom6J
— Stéphanie Rist (@stephanie_rist) 18 septembre 2018
- Tout aussi enthousiaste : Frédérique Gerbaud, sénatrice LR de l'Indre, interviewée par nos confrères de la Nouvelle République. "Tout ce qui a été décliné répond aux attentes des offres de soins (...)"
- Interviewée dans le même article, la maire du Blanc, Annick Gombert, toujours au front pour la réouverture de sa maternité, est bien plus sévère. "C'est une vision urbaine de la santé, critique l'élue, établie sans la réalité de notre territoire. On ne compte pas..." Le plan prévoit en effet un regroupement des blocs chirurgicaux et maternités dans les gros hôpitaux. A contre-courant de tous les espoirs du Blanc...
- Autre déception, celle de Philippe Vigier, député UDI et rapporteur de la commission d'enquête sur l'accès aux soins. Cité par Le Point, il estime que ce plan "souffre de vraies insuffisances et ne permettra pas d'apporter une réponse à la hauteur des drames que vivent les territoires en matière d'accès aux soins."