Près de 3 % plus cher, le coût de la vie pour les étudiants à Orléans continue de progresser

L’UNEF publie une enquête sur le coût de la vie étudiante à Orléans. Produits alimentaires, logement, électricité, transports, le syndicat étudiant passe en revue différents postes de dépenses et estime à 2,71% la hausse du coût moyen de la vie dans la métropole orléanaise pour les étudiants en 2024.

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Placée en 28e position dans le classement établi par l’UNEF, Orléans ne compte pas parmi les villes plus onéreuses de France pour les étudiants. Pour autant, comme à l’échelle nationale, le coût de la vie y est à la hausse d’après les données collectées par l’organisation étudiante. Parmi les facteurs de cette hausse de +2,71% du coût global de la vie,  il y a l’électricité dont les prix ont gonflé de 4,8% cette année.

Les loyers du CROUS grimpent

Un logement étudiant coûte en moyenne 456 €, c’est 1,56% de plus par rapport à l’année dernière. Le logement est le principal poste de dépense des étudiants. Dans ce domaine, l’UNEF cible particulièrement le CROUS. En cette rentrée 2024, malgré l’opposition des élus étudiants au conseil d’administration, l’organisme procède à une augmentation de 3,5% des loyers dans ses résidences universitaires.

Le syndicat étudiant voit dans le prix du logement un obstacle à l’émancipation des étudiants, qui peut aussi contraindre leurs choix d’orientation, en leur faisant privilégier des filières qui leur permettent de ne pas quitter le foyer familial.

L’UNEF estime qu’il est urgent de construire de nouveaux logements et de rénover les anciens. Les 2097 chambres et appartements du CROUS à Orléans sont jugées insuffisantes. Le parc est décrit comme vieillissant, avec certaines résidences comme Les roses ou Les hêtres, situées sur le campus de l’université à Orléans La Source, régulièrement infestées par les cafards ou les punaises de lits.

« Il y a un peu plus d’une centaine de logements neufs prévus en centre-ville pour le site de Porte Madeleine qui hébergera bientôt la fac de droit, mais c’est bien trop peu comparé aux besoins de logements à des prix abordables », regrette Elodie Bedu, Présidente de l’UNEF à Orléans.

L’abonnement TAO passe la barre des 200 €

TAO, la régie des transports de l’agglomération orléanaise fait passer le prix de l’abonnement annuel pour les moins de 26 ans de 199 à 206 €. Une tarification unique, déplore l’UNEF, qui ne tient pas compte des écarts de revenus entre étudiants boursiers et non boursiers.

Selon le syndicat le prix de l’abonnement annuel peut conduire certains étudiants à privilégier l’achat ponctuel de tickets et, afin de réduire leurs dépenses, les faire limiter leurs sorties et leurs sociabilités.

Précarité alimentaire

200€ par mois c’est le budget estimé pour se nourrir convenablement. Le prix des produits alimentaires n’est pas le plus touché par l’inflation avec une hausse de 0,82% mais le syndicat étudiant évoque les files d’attente pour l’aide alimentaire, rappelle qu’un étudiant sur deux dit ne pas manger à sa faim et beaucoup sont contraints de trouver un emploi précaire pour financer leurs études.

Contre la précarité alimentaire, l’UNEF mentionne quelques dispositifs comme la création en 2022 de l’épicerie solidaire ESOPE destinée aux étudiants, installé. Et de souligner le nombre de ses usagers, plus de 1100 inscrits fin juin 2024, en forte progression en un an.

« Nous avons en effet connu une forte progression du nombre d’inscrits, de l’ordre de 40% entre 2023 et 2024 », confirme le responsable de l’association ESOPE Benoît Delmotte. « C’est difficile d’imputer ce chiffre à l’explosion de la précarité, nous avons aussi connu un effet de notoriété », tempère-t-il. Reste que l’association rencontre de nombreuses situations alarmantes et des besoins variés. « Il y a une forte demande pour les produits alimentaires bien sûr, mais également pour les produits d’hygiène et d’entretien qui comptent aussi parmi les besoins élémentaires et dont les prix en supermarché ne sont pas épargnés par l’inflation », précise Benoît Delmotte.

L’UNEF conclue son rapport par un rappel de ses revendications : mise en place d’une allocation d’autonomie pour les étudiants, politique de logement ambitieuse avec encadrement des loyers, programme de construction, de rénovation et de lutte contre l’insalubrité, ou encore gratuité des transports.

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