Présidentielle 2022 : en pleine primaire, les écologistes du Centre-Val de Loire serrent les rangs

Alors que Sandrine Rousseau et Yannick Jadot doivent être départagés par les votes lors du second tour de la primaire écologiste ce 26 septembre, plusieurs figures du parti affichent leur volonté de faire front commun derrière celui ou celle qui remportera cette première étape vers l'Elysée.

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"Une primaire propre", "respectueuse", un "processus clair". Quels qu'aient pu être leurs divergences lors de cette primaire, les élus écologistes du Centre-Val de Loire sont tous d'accord sur un point : ils ont donné l'image d'un parti crédible, certes un peu lisse, mais sans les coups de couteau dans le dos ni les poussées d'autoritarisme qu'ils voient fleurir chez leurs concurrents. Pourtant, en creux, les propos des principales figures écologistes de la région dessinent une ligne de fracture au sein d'un parti pris entre son désir de rassurer et celui d'agir plus fort et plus vite face à l'urgence environnementale.

Des écologistes (enfin) confiants pour la présidentielle

Vice-président du conseil régional et "vrai vainqueur" des dernières élections selon ses adversaires, Charles Fournier voit dans les victoires accumulées par EELV depuis trois ans une preuve de "l'installation durable de l'écologie politique dans le paysage". Et, devant le climat apaisé de ces dernières semaines de campagne, l'élu régional se félicite de la "clarté" d'un processus "sans déchirement stérile" en comparaison avec les autres partis, comme la France insoumise ou Jean-Luc Mélenchon s'est imposé "sans mise en concurrence", la droite en pleine hésitation ou encore le Parti socialiste qui "ne veut pas faire de primaire, mais en même temps a une candidature contestée".

De fait, depuis la "surprise Verte" de 2019 aux européennes après la débâcle de 2017, les "Verts" ont enchaîné des progrès modestes mais incontestables avec des élections municipales qui les ont portés au pouvoir dans plusieurs villes d'importance, comme Tours avec Emmanuel Denis et Grenoble avec Eric Piolle, candidat malheureux de cette primaire.

Jadot le rassurant contre Rousseau la militante

"Quand on voit la progression depuis 3 ans dans les différentes échéances électorales", renchérit le député européen Claude Gruffat, "ça donne confiance sur la présence d'un mouvement de fond dans la société, que j'aimerais, bien sûr, plus massif !" Précurseur de l'alimentation bio, l'élu européen est pour sa part un soutien sans faille de Yannick Jadot, "moins tranché que Sandrine Rousseau, qui a un discours plus militant". Le chef du groupe écologiste à Bruxelles dispose également, selon Claude Gruffat, d'une "stature présidentiable" plus importante et d'une meilleure crédibilité pour aller jusqu'au bout de son programme.

Les entreprises, les PME, les petits patrons, les agriculteurs, cette foule de gens qui sont concernés et s'engagent personnellement dans leur vie, ont besoin d'être rassurés sur un homme ou une femme capable de les accompagner sans brutalité, mais avec sincérité et détermination dans cette transition écologique

Claude Gruffat, député européen EELV

"Pragmatisme contre radicalité", une caricature ?

Farouche soutien du maire de Grenoble Eric Piolle lors du premier tour, Charles Fournier réserve quant à lui son choix au secret des urnes. "J'ai besoin d'entendre la cohérence et la radicalité du projet", estime le vice-président de la région. "On n'en est plus à des questions d'ajustement à ce stade". Mais il faudra aussi que le ou la futur.e présidentiable face la preuve de "sa capacité à travailler avec les territoires, du bas vers le haut, pour la transformation écologique de nos activités économiques".

La divergence entre les deux candidats écologistes porte sur des "nuances" dans la manière de réaliser le "projet collectif", estime le vice-président régional, mais "évidemment aussi sur les personnalités, ce qui est un défaut de la cinquième République, avec ce risque de s'imaginer un homme ou une femme providentielle".

"On en arrive à un système où il y a un affrontement à deux, l'ambiance n'est pas tout à fait la même qu'au premier tour", regrette Charles Fournier. "On résume cela à un duel entre pragmatisme et radicalité, ce qui est à mon sens une caricature de l'un et de l'autre candidats." Quel que soit le choix des militants, Claude Gruffat et Charles Fournier affichent en tout cas avec la même confiance "l'urgence" de porter le débat écologique au coeur de l'élection présidentielle de 2022, qui représentera la meilleure chance qu'ait jamais eu EELV d'investir l'Élysée.

Derrière cette unité affichée, il reste donc aux militants à décider par qui, et comment, cette transition écologique sera incarnée l'an prochain. En avance de deux points, le "rassurant" Yannick Jadot n'a toutefois pas une avance considérable sur ses rivaux plus radicaux du premier tour, et Sandrine Rousseau pourrait encore créer la surprise. Réponse dimanche 26 septembre.

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