Manuel Valls a présenté ce mercredi matin son état-major de campagne pour sa candidature à la primaire de la gauche, avec deux jeunes coprésidents d'un "comité de soutien" venus de la société civile et pas moins de huit porte-parole.
L'ex-Premier ministre, qui avait déjà désigné le patron des sénateurs socialistes Didier Guillaume comme directeur de campagne, a dévoilé le reste de l'organigramme depuis son QG de campagne dans le XIIIe, via un direct diffusé par le nouveau média en ligne Brut. Son comité de soutien sera coprésidé par Cindy Leoni, 33 ans, présidente de SOS Racisme de 2012 à 2014. Et par Alexandre Leroy, 27 ans, jusqu'à il y a peu président du syndicat étudiant Fage. Dans le cadre de ces fonctions, ce dernier avait été reçu à Matignon par M. Valls lors des consultations syndicales autour de la loi Travail.
Son équipe comportera huit porte-parole: les quatre députés socialistes OlivierDussopt (Ardèche), Philippe Doucet (Val d'Oise), David Habib (Pyrénées-Atlantiques), Marie Le Vern (Seine-Maritime), la sénatrice PS Stéphanie Riocreux (Indre-et-Loire), le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle Mathieu Klein, l'ex-conseillère régionale Elsa di Meo et la militante féministe et antiraciste Loubna Méliane.
M. Valls, affichant sa décontraction en cravate mais sans veste, a loué une équipe de campagne "paritaire, jeune mais avec de l'expérience, ancrée dans la réalité des territoires".
"Je suis le seul qui ait cette capacité à rassembler autant", a-t-il jugé, alors que son équipe revendique par exemple le soutien de plus de 100 parlementaires PS, là où ses principaux rivaux Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon tournent autour de 25-30.
L'ancien Premier ministre, qui ne peut plus s'appuyer sur la logistique de Matignon, a également dit viser un budget de campagne à la primaire autour de "300.000 à 400.000 euros". Son quartier général, installé avenue de France dans le XIIIe arrondissement de Paris, a un bail qui dure jusqu'à la fin de la primaire. De nouveaux locaux devraient être nécessaires en cas de victoire le 29 janvier, a expliqué M. Valls.