Réchauffement climatique : des tests en conséquences dans les forêts de la région

L’Institut national d’étude de l’environnement, Irstea, réalise des recherches et des essais sur les écosystèmes forestiers pour aider les gestionnaires de forêts à faire évoluer leurs recommandations selon les nouvelles conditions climatiques de la région.

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Nouvelles essences, nouveaux mélanges, arbres vieux et jeunes sur la même parcelle ; les chercheurs et ingénieurs d’Irstea, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture, s’est lancé dans de multiples expériences pour trouver la recette qui permettra à la région de conserver des forêts en bonne santé face au défi qu’est le changement climatique.

« La tendance actuelle est d’élargir les essences que nous recommandons à des essences méridionales, c'est-à-dire à des arbres qui viennent du sud de la France, explique Monique Guibert, ingénieur forestier à l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l’agriculture (IRSTEA). On mise sur ces essences car elles consomment moins d’eau mais on ne sait pas encore si elles vont résister aux épisodes de gel tardifs ou précoces ».




Le premier enjeu des forêts de demain est d’obtenir un équilibre qui permette une bonne gestion de l’eau. Les températures relevées dans la région Centre-Val de Loire montrent une augmentation d‘un degré en trente ans. La pluviométrie annuelle, quantité d’eau tombée pendant les pluies, reste la même. C’est cette situation qui créée des épisodes de sécheresses dans la région : il fait plus chaud, les arbres ont besoin de plus grandes quantités d’eau mais celle qui est disponible reste la même. D’où des épisodes de sécheresse qui fragilisent les forêts comme celle de Vierzon,
qui a perdu une partie de ses chênes les plus fragiles à cause d’épisodes de sécheresse répétés.

A la recherche du mélange parfait



Importer de nouvelles essences en espérant qu’elles résistent est une première piste de conservation des forêts pour les membres de l’IRSTEA. Ce n’est pas la seule. « On mène aussi des expérimentations sur les mélanges entre plusieurs essences comme le chêne et le pin, dit Nathalie
Korboulewsky, chargée de recherches à IRSTEA, mais aussi sur la densité, c’est-à-dire laisser moins d’arbres grandir».

De multiples tests différents, donc mais pas encore de certitudes sur le long terme. « La seule certitude que l’on a pour le moment, c’est que les mélanges, de façon générale, résistent mieux aux attaques biotiques (attaques venant des insectes) » dit Nathalie Korboulewsky. « Et
aussi que le Chêne sessile résiste mieux aux sécheresses que son congénère, le pédonculé. On l’a vu par exemple lors de la sécheresse de 76 qui a décimé une partie des arbres de la forêt de Tronçais » ajoute Monique Guibert.

Trouver le mélange parfait est ce vers quoi tendent les chercheurs et ingénieurs de l’IRSTEA. Un but qui ne pourra sans doute jamais être atteint, faute de temps et de stabilité. « On ne fait des essais que sur certaines parcelles parce qu’on ne sait pas s’ils seront concluants et qu’on ne
pourra pas en tirer de conclusion avant des dizaines d’années, le temps que les arbres poussent et subissent des conditions météorologiques contrastées. Et même si on avait trouvé la combinaison parfaite avant cela, on ne pourrait pas en planter partout puisque le climat va encore évoluer, et qu’il y a d’autres contraintes à prendre en compte (venue du public, besoins en bois...) » conclue Nathalie Korboulewsky.


Quelques chiffres régionaux 




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