Habituellement très basse, la Loire a surpris par sa soudaine montée en ce début d'année. Après avoir atteint la cote de 2 mètres 13 à la station de Pont Royal (Orléans) ce mardi en fin de journée, le fleuve royal amorce sa décrue ce mercredi.
Bien que très éloignée de son niveau de juin 2016 (2m36), la Loire a suscité une vive inquiétude ces derniers jours avec une cote maximale ce mardi à 2 mètres 13 à Pont-royal à Orléans.
Pourtant, ce niveau d'eau en hiver n'a rien d'exceptionnel.
Le site web du ministère de l'Écologie, VIGICRUES, chargé du suivi du niveau de la Loire a toujours conservé un niveau de vigilance vert sans utiliser le terme de "crue".
Maintenant que la Loire redescend sous la cote des 2 mètres et poursuit sa décrue dans les jours à venir, on peut s'interroger sur notre perception d'un phénomène hydraulique habituel dans la vallée de la Loire.
Pour expliquer les craintes et précautions liées à la montée de l'eau, il y a bien sur le souvenir particulièrement vivace en Centre Val de Loire des dégâts causés au printemps 2016 par les inondations.
À cela, s'ajoute l'habitude de voir une Loire à l'étiage par manque de pluie sur le bassin-versant et nous sommes surpris de voir le fleuve sauvage prendre ses aises entre ses deux digues.
La culture de la soudaine montée des hauts se perd et surprend bateliers et collectivités.
Après la tempête, la Loire charrie beaucoup d'embâcles. Des bois flottants poussés par le courant qui représentent un danger pour les ouvrages et les bateaux.
Pourtant, le célèbre marinier orléanais, Bertrand Deshayes, profite de cette montée des eaux pour naviguer dans un terrain de jeu élargi.
Vous pouvez suivre ses péripéties sur une Loire tumultueuse et élargie sur sa page Facebook
https://www.facebook.com/bertrand.deshayes