Pour faire écho à l'hommage national à la Sorbonne, de nombreux rassemblements sont organisés dans la région ce mercredi (21 octobre) pour se souvenir de Samuel Paty, assassiné à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
Après les hommages, dimanche (18 octobre), des syndicats d’enseignants et d’anonymes, place ce mercredi (21 octobre) à l’hommage de la Nation. Le Chef de l’Etat, Emmanuel Macron, présidera la cérémonie dans la Cour d’honneur de la Sorbonne à 19h30, en présence notamment de la famille de Samuel Paty, du Premier ministre Jean Castex et les membres du gouvernement. L’enseignant, assassiné à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), recevra la légion d’honneur et les palmes académiques, à titre posthume.
Dans la Région Centre-Val de Loire, des rassemblements sont organisés tout au long de la journée. Ménestreau-en-Villette (Loiret), Eguzon-Chantôme (Indre) ou encore Levroux (Indre) ont organisé une minute de silence à la mi-journée.À Orléans (Loiret), où les drapeaux sont en berne, le rendez-vous est à 17 heures sur la place de l’Etape. A Saint-Amand-Montrond (Cher), le rassemblement se fera à 19 heures sur le parvis de l’Hôtel de Ville.
"Ça interroge toute notre société"
Cette journée d’hommage sera particulière pour le monde de l'éducation qui reste marqué par la mort de Samuel Paty. "Parce qu’on est enseignant, parce qu’on a fait un cours sur la liberté d’expression, on peut en arriver à mourir", se désole Théo Roumier, professeur de Français et d’Histoire & Géographie dans un lycée professionnel. Il est également secrétaire départemental du syndicat "Sud Éducation Loiret".De la colère et beaucoup de questions. "Ça interroge toute notre société […]. Ce qui est arrivé est quelque chose d’exceptionnellement grave. Il est hors de question que cela puisse se reproduire. Ça interroge sur comment on a pu en arriver là", ajoute-t-il.
Cette émotion sera encore vive à la rentrée, dans une dizaine de jours. "Il n’est pas question d’éluder cette minute de silence et ce temps de débats", assure Bruno Chirouse, secrétaire départemental de la FSU Loiret. Lui qui s'occupe d'une classe de CM2 reconnait la difficulté de la tâche. "C’est délicat, il faut peser les mots pour ne pas que ce soit mal interprété. Certains enseignants ont besoin d’être accompagnés pour aborder cette question-là sereinement ». Il faudra tout simplement revenir aux fondamentaux, explique l’enseignant. "Qu’est-ce que c’est la liberté d’expression, d’où elle vient...". Comme au moment des attentats contre Charlie Hebdo. C’était il y a cinq ans.