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REPLAY. Enquête de région : les Restos du cœur luttent eux aussi contre l'inflation

Les Restos du cœur lancent ce mardi 22 novembre leur 38e campagne d’hiver dans un contexte marqué par l’inflation. L’association doit limiter ses dépenses énergétiques pour continuer à accueillir les bénéficiaires qui se multiplient.

879 euros de revenu, pour 880 euros de factures. C’est le calvaire de Vanessa, accompagnatrice d’élèves en situation de handicap (AESH). Son métier ne lui permet pas de subvenir à ses besoins. Alors cet été 2022, elle s’est rendue pour la première fois aux Restos du cœur de Beaulieu (Indre) : "ça a été très compliqué psychologiquement", confie-t-elle face à la caméra.

Un cap que les Français sont de plus en plus nombreux à passer à cause de l’inflation. Parmi eux, des travailleurs pauvres, des retraités ou encore des étudiants. 35 bénévoles de l’association vont d’ailleurs, depuis un an, à la rencontre de personnes isolées dans la commune de Saint-Benoît-du-Sault. À bord d’un centre itinérant, ils ont distribué 15 000 repas l’hiver dernier. 

L’opération se poursuit cette année, mais encore faut-il que l’association dispose d’assez de denrées alimentaires. Au siège départemental de l’Indre, certains produits viennent à manquer.

On a des problèmes d’approvisionnement avec le riz, les pâtes, la semoule, encore les œufs avec la grippe aviaire.

Une bénévole des Restos du coeur

Les dépenses d’énergie - comme l’électricité, le gaz ou le carburant - sont elles aussi source d’inquiétude. Pour l’organisation, il s’agit de surveiller ses consommations énergétiques. L’antenne de l'Indre estime à 6000 à 8000 euros ce poste de dépense, pour un budget total de 43000 euros. 

Des charges qu’il faut pourtant apprendre à gérer, car le centre est peu à peu devenu un lieu indispensable dans la commune, notamment pour ses fonctions de socialisation. Un café accueille les bénéficiaires et l’association offre des ateliers de couture, des rendez-vous chez le coiffeur et l’accès à un vestiaire. 

Les étudiants, premières victimes de la hausse des prix 

Les étudiants font partie des premières victimes de l’inflation. Le coût de la vie a pour eux augmenté de 6% en 2022 selon un rapport de l’Unef.En cause, une augmentation des charges locatives et des produits de première nécessité due à la guerre en Ukraine.

Mandy, Laura ou encore Elodie rencontrent toutes des difficultés à joindre les deux bouts. Alors, elles usent chacune de différentes techniques pour moins dépenser : sauter des repas, ne pas allumer son chauffage, cumuler les petits boulots, ou privilégier des loisirs gratuits. Différentes pratiques qui diminuent considérablement leur niveau de vie. 

Quand les applis nous aident à moins dépenser 

Faire ses courses, téléphone greffé à la main. C’est devenu une habitude pour certains, comme Ludivine qui ne peut plus se passer de ses applications au supermarché. En choisissant des produits particuliers, qu'elle scanne ensuite avec son smartphone, elle peut bénéficier de réductions, jusqu’à 26%. 

Allier petits prix et écologie, c'est possible grâce à des applis anti-gaspi, telles que Phoenix ou Too Good To Go. Vinted, une plateforme qui permet de vendre et d'acheter des vêtements de seconde main a aussi la côte, notamment chez les étudiants. Certains se meublent à l'aide d'applis de don comme Geev. Avec la hausse de prix, il n'y pas de petites économies.

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