Pour la première fois depuis le début de la crise, la SNCF évoque un éventuel impact sur l'emploi et pousse l'Etat à mettre en place un plan d'aides.
"Ce sont des chocs importants d'une ampleur qu'on n'avait jamais connue", a clarifié Jean-Pierre Farandou. Confinement oblige, la SNCF doit se contenter d'un service minimum et n'engrange quasiment plus de recettes. Son PDG a révélé ce 2 mai le manque à gagner de l'entreprise de transports suite à la période confinement. 2 milliards d'euros manquent à l'appel.Un bilan encore alourdi par les mois de grève contre l'ultra-décriée réforme des retraites, qui ont coûté 1 milliard au patron du rail.
Début 2020, la SNCF cumulait une dette approchant 35 milliards d'euros et craint que la situation ne s'aggrave davantage. Jean-Pierre Farandou a explicitement demandé le soutien de l'Etat, rappelant qu'Air France et Renault ont eux déjà bénéficié de plans d'aides. D'autant que la SNCF a été un bon élève en matière de solidarité, avec ses TGV médicalisés (à ses frais), ses transports de fret pour acheminer produits pharmaceutiques et céréales.Retraites, salaires, taxes… Les raisons de la grève du 5 décembre 2019
— La Croix (@LaCroix) November 21, 2019
? Les raisons de cette journée d’action et des grèves se multiplient.https://t.co/YklwwLEXzP pic.twitter.com/mz0E2wUcBQ
Les emplois dans la balance
Sans plan d'aide, avertit la SNCF, des emplois pourraient être menacés. "Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d'ajuster le niveau d'emploi au volume d'activité" a déclaré son PDG, sans avancer de chiffres. Cependant, cette décision devrait avoir davantage d'impact sur les éventuelles embauches que sur les postes existants.
En Centre-Val de Loire, la SNCF exploite plus de 2 180km de lignes, et compte quelque 2320 collaborateurs.