La SNCF compte recruter et former 1000 nouveaux conducteurs pour ses trains l'année prochaine. Mais les contraintes du poste ne séduisent pas les candidats.
A quelques jours de la grande période d'affluence des fêtes de fin d'année, l'entreprise de transports en a profité ce dimanche 11 décembre pour organiser une session de recrutement à Paris, et promouvoir les postes à pourvoir.
La profession est masculine à plus de 98 % !
Les offres d'emploi ont leur lot de contraintes. Tout d'abord, une première année de formation exigeante, au cours de laquelle 30% des candidats renoncent. "Nous ne manquons pas de candidats, puisque nous recevons plus de 60000 CV par an pour des postes de conducteurs. Mais peu d'entre eux correspondent vraiment au profil recherché", explique un responsable de la DRH de la SNCF, qui évoque les particularités des postes.
Il faut être prêt à travailler en horaires décalés, le week-end et à ne pas dormir chez soi tous les soirs, résume ainsi Stéphane Drilhole au Parisien.
Les conducteurs SNCF doivent en effet s'habituer aux nuits "hors foyer". Un soir sur deux en moyenne pour un agent travaillant sur les grandes lignes, un à deux soirs par semaine pour les conducteurs en banlieue parisienne. Niveau rémunérations : 1700€ pendant la formation, 1900€ en début de carrière, et près de 3000€ en fin de carrière.La SNCF cherche conducteurs de train désespérément https://t.co/LKkfdiLjpI
— Le Parisien (@le_Parisien) 11 décembre 2016
Une région souffre en premier chef de cette carence de conducteurs : l'Île-de-France. "En Île-de-France, on a un déficit chronique de conducteurs depuis au moins 25 ans" détaille un syndicaliste. Selon Le Parisien, 40% des conducteurs qui exercent en Île-de-France n'y habitent pas. Et plus d'un conducteur sur deux souhaite partir pour aller travailler dans une autre région.