Suspension de la dissolution des Soulèvements de la terre : "L'Etat n'a pas apporté la preuve du danger que représente le collectif écologiste"

Le député Les Ecologistes d'Indre-et-Loire Charles Fournier réagit à la décision du Conseil d'Etat de suspendre la dissolution du collectif écologiste. Les Soulèvements de la Terre avaient été dissous le 21 juin par le gouvernement qui lui reprochait d'"appeler" à des violences et d'y "participer".

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Sur la légalité de la dissolution, "les juges des référés estiment qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens,  retenue par le décret de dissolution", indique le Conseil d'Etat dans son communiqué le 11 août. " Les éléments apportés par le ministre de l’intérieur (...) n’apparaissent pas suffisants " : "Ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes".

L'Etat n'a pas apporté la preuve du danger que représentent les Soulèvements de la Terre. Charles Fournier, député Les Ecologistes - Indre-et-Loire

" Le mouvement des Soulèvements de la Terre interpelle sur une situation climatique alarmante et sur les inégalités qu'elle entraîne. Mon rôle est de porter leur message politique et je vais continuer à le faire" a encore réagi le parlementaire.

"Des atteintes à des biens en nombre limité"

Quant aux "actions promues" par le collectif, qui ont conduit "à des atteintes à des biens", les juges du Conseil d'Etat considèrent qu'elles s'inscrivent "dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile" et qu'il y en a eu "en nombre limité" seulement. 

Après cette décision en référé, une décision "définitive" sur le fond, sera rendue par le Conseil d'Etat, "vraisemblablement à l'automne".

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