Taux d'incidence, mortalité, tension hospitalière : le point sur l'épidémie de covid-19 en Centre-Val de Loire

Alors qu'un troisième confinement a été annoncé le 31 mars, les indicateurs ont tendance à rester stables voire à se dégrader. S'il est trop tôt pour spéculer sur l'efficacité de la mesure, la tendance générale reste inquiétante.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La France a-t-elle reconfiné trop tard ? Alors qu'ailleurs en Europe, la tendance est à prévoir l'assouplissement des mesures sanitaires, Emmanuel Macron a annoncé le 31 mars quatre nouvelles semaines de confinement. Après deux semaines, il est encore un peu prématuré de spéculer sur l'efficacité de cette mesure. Mais les tendances observées restent inquiétantes, en France comme en région Centre-Val de Loire. Nous avons fait le point sur les derniers indicateurs.

Taux d'incidence, mortalité : où en sommes-nous ?

Le taux d'incidence, qui a connu une flambée entre le 1er et le 31 mars, affiche désormais une légère baisse. On reste tout de même loin au-delà du seuil d'alerte fixé en septembre 2020 à 50 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants, qui depuis été largement revu à la hausse, à 250. L'Eure-et-Loir reste le département où le virus circule le plus activement.

Taux d'incidence au 1er mars : 177.8

  • Cher : 153.2
  • Eure-et-Loir : 253.4
  • Indre : 144.1
  • Indre-et-Loire : 195.1
  • Loir-et-Cher : 147.9
  • Loiret : 150.5

Taux d'incidence au 31 mars (troisième confinement) : 301.9

  • Cher : 300.6
  • Eure-et-Loir : 369.6
  • Indre : 187
  • Indre-et-Loire : 311.9
  • Loir-et-Cher : 300.2
  • Loiret : 288.3

Taux d'incidence au 13 avril : 289.4

  • Cher : 245.3
  • Eure-et-Loir : 332.1
  • Indre : 193.4
  • Indre-et-Loire : 320.8
  • Loir-et-Cher : 275.4
  • Loiret : 291.3

Depuis le début de l'épidémie et jusqu'à la date du 12 avril, l'épidémie de covid-19 a fait 3502 morts en région Centre-Val de Loire, en établissements de santé, EMS et EHPAD. Entre le 6 et le 12 avril, environ 8 personnes par jour sont décédées à cause du virus. Un chiffre en hausse par rapport à la mi-mars, selon le suivi effectué par Covid Tracker.

Comparée aux autres région françaises, le Centre-Val de Loire a été relativement épargnée par la hausse de la mortalité en 2020 : 10% chez nous, contre 14,5% en moyenne en France

Les plus jeunes de moins en moins épargnés

Autre donnée exploitée par le site spécialisé : le taux d'incidence en fonction de la tranche d'âge. Là encore, les nouvelles ne sont pas bonnes. Le nombre de cas a progressé partout, y compris chez les plus jeunes. Le nombre de cas pour 100 000 habitants est le plus élevé chez les 20-29, avec un taux de 459.

Un autre indicateur interpelle encore davantage : dans la semaine du 13 mars, le taux d'incidence chez les enfants de 0 à 9 ans a dépassé pour la première fois la barre des 100.

"Si un nouveau patient était arrivé, il serait mort" : la tension hospitalière grimpe

A l'hôpital, la situation est loin d'être apaisée. Le 1er avril, 93 % des lits de réanimation en région Centre-Val de Loire étaient occupés par des patients atteints du covid-19. Le 13 avril, ce taux est passé à 110%. A savoir : lorsque ce chiffre passe la barre des 100%, cela signifie que les patients atteints du covid occupent plus de lits de réanimation qu'il n'y en avait avant l'épidémie.

"Dimanche, il nous restait 0 places covid en réa. Si un nouveau patient était arrivé avec le besoin d'être intubé, il serait mort, a témoigné pour France 3 le Dr Thierry Prazuck, chef du service maladies infectieuses du CHR d'Orléans. La moyenne d'âge des patients hospitalisés dans le service aujourd'hui, c'est 58 ans. On a des personnes de 32 ans qui sont en réanimation, et on ne voyait pas ça avant. Si les gens veulent faire la fête, il faut qu'ils soient vaccinés !"

Une enquête de Santé Publique France l'avait noté mi-mars : après plus d'un an de vigilance constante, le respect des mesures de précaution se dégrade en même temps que notre santé mentale. La distanciation physique et l'interdiction de se réunir, notamment, sont de moins en moins respectés.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information