En France, 4 millions de personnes sont mal logées, parmi elles, plus de 140 000 sont sans domicile fixe. Pour leur venir en aide, Emmaüs leur donne un toit en échange d'un travail au sein de la communauté.
Comme chaque année la Fondation Abbé Pierre vient de publier les chiffres du mal logement en France. La communauté Emmaüs en héberge 4 000 personnes dans ses centres.
Divorce, difficultés personnelles, chômage... Les 35 compagnons hébergés à la Chapelle Saint-Ursin dans le Cher, y sont arrivés après un accident de la vie. En échange d'un toit et d'une place à table, chacun doit s'acquitter d'un travail au quotidien.
En France, 4 millions de personnes sont mal logées, parmi elles, plus de 140 000 sont sans domicile fixe. Pour leur venir en aide, Emmaüs leur donne un toit en échange d'un travail au sein de la communauté.
Intervenants : Gérard et Didier, deux compagnons.
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©France 3 Centre
Mal-logement: un quinquennat "en demi-teinte"
Invitée à défendre le bilan du quinquennat, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse a mis en avant les "avancées concrètes" obtenues, soulignant le "long" chemin "pour rattraper un retard accumulé pendant trois décennies dans le logement". Et de citer quelques chiffres: 453.200 logements autorisés à la construction en 2016, en hausse de 14% par rapport à l'année précédente; 130.226 logements sociaux agréés (hors ANRU) en 2016, soit une hausse de près de 15% par rapport à 2015.
Concernant les ménages reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), en 2016, "nous devrions passer le cap des 120.000 ménages relogés" par l'Etat. En terme d'hébergement, 134.000 places d'hébergement ont été ouvertes, dont 121.000 pérennes, a aussi indiqué la ministre. Elle a espéré que soient "approfondies" ces "avancées" sur les deux prochains quinquennats et mis en garde contre les "slogans faciles" et les "solutions toutes faites" qui pourraient ressurgir pendant la campagne présidentielle.
Dans son rapport, la fondation Abbé Pierre souligne une aggravation de la situation: le nombre de personnes sans domicile par exemple (143.000 selon l'Insee) a augmenté de 50% entre 2001 et 2012. Celui des personnes contraintes d'être hébergées chez des tiers a grimpé de 19% entre 2002 et 2013. Et les personnes en situation de "surpeuplement accentué" (lorsqu'il manque deux pièces ou plus au logement) ont augmenté de 17% entre 2006 et 2013.