C'est un boitier gris aux bandes jaunes et noires, situé sur l'A10 à Saint-Avertin. Rien ne le distingue des autres radars de sa génération. Rien sauf sa capacité à flasher : 135 188 flashs en un an. Un record en France.
Reportage de France 3 Centre, Alain Heudes
Les radars fixes font partie du paysage depuis près de dix ans mais enregistrent toujours plus d'infractions: sur les huit premiers mois de 2012, les excès de vitesse constatés ont progressé de 14%, montrant un certain "relâchement" des automobilistes selon les associations.
Cet été un record a même été battu: celui du plus grand nombre d'infractions constatés par les radars fixes en une journée. Le samedi 21 juillet, jour de grand départ en vacances, le seuil des 100.000 messages d'infractions a été dépassé.
"Ces nouveaux chiffres montrent un vrai relâchement des automobilistes alors qu'il faut rappeler que la première cause de mortalité sur la route est la vitesse", dénonce Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière.
L'association "40 millions d'automobilistes" pointe le "matraquage" et la "radarothérapie" française (2.150 radars fixes sont implantés en France). "Les gens n'en peuvent plus des radars, il y a saturation! On a vu se multiplier les radars pièges (comme celui de Saint-Avertin ?, voir la video) qui ne sont là que pour servir de tirelire et ne servent à rien en matière de sécurité routière", dénonce son directeur Pierre Chasseray, rappelant que la mortalité baisse sur les routes. Selon l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), les radars fixes et mobiles devraient rapporter en 2012 entre 675 et 700 millions d'euros contre 639 millions l'an passé.
La généralisation des radars au bord des routes et la création du permis à points ont fait chuter le nombre de morts de 11.000 sur les routes françaises entre 2002 et 2010 en faisant baisser la vitesse moyenne de 10%.