En Touraine comme en Bretagne, la situation des éleveurs de porc reste critique

Le marché du porc breton, référence dans le secteur, a repris son cours aujourd'hui, alors qu'il était inactif depuis une semaine. Le prix du porc au kilo, lui, reste inchangé. La situation des éleveurs français, comme Jean-Michel Aumont en Indre-et-Loire, s'est dégradée ces dernières années.

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Produire plus pour gagner moins. C'est le constat de Jean-Michel Aumond, qui a repris en 1980 la Houdrière, l'exploitation de ses parents, elle-même créée en 1967. Son père avant lui vendait chaque année moins de 20 porcelets par truie. Aujourd'hui Jean Michel doit vendre près de 25 porcelets.


Le prix est fixé par le gouvernement, à 1,40€ le kilo. Trop élevé, selon les abatteurs et les transformateurs. Mais pour les éleveurs comme Jean Michel, ce n'est pas suffisant. Un porc lui coûte 1,50€ par kilo, ce qui rend son activité déficitaire. En une année et sur un cheptel de 4000 bêtes, il a perdu 40.000 euros.


Miser sur la qualité pour défendre son activité

A cela s'ajoute une concurrence allemande et espagnole dominante, un embargo russe et une politique agricole européenne affaiblie. Même si Jean-Michel Aumond a la garantie de vendre toute sa production à une coopérative, celle-ci aligne ses tarifs sur les prix internationaux.

Avec ses 90 exploitations, l'Indre-et-Loire a le cheptel le plus important de la région. Les éleveurs ont également lancé l'appellation "Porc de Touraine", label destiné à garantir la qualité de leur production.


Un conseil européen extraordinaire est prévu le 7 septembre à Bruxelles. En attendant la FNSEA a appelé à un rassemblement à Paris, le 3 septembre prochain.
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