Plusieurs dizaines d'étudiants se sont réunis spontanément place Jean Jaurès mardi soir pour s’associer au mouvement parisien « Nuit Debout ». Un mouvement de protestation apolitique contre le projet de réforme du Code du Travail.
Le phénomène a débuté le 31 mars dernier place de la République à Paris à la suite de la manifestation contre la loi Travail (loi El Khomri).
Ce soir là, près de 4.000 manifestants sont restés réunis pour poursuivre le mouvement autour de débats et de discussions sur la loi travail mais aussi sur l’état d’urgence ou encore le droit au logement.
Depuis, la scène se reproduit chaque nuit inlassablement. A l’aube, les policiers ont beau évacuer les lieux, les participants remontent les tentes dès l’après-midi. Ils sont à chaque fois plus nombreux.
Un mouvement qui prend de l’ampleur et a atteint la province.
Au 6eme jour de la nuit debout, plus de 1000 personnes étaient toujours place de la République à Paris mais le phénomène a également gagné Lyon, Nantes, Toulouse, Rennes, Marseille ou encore Strasbourg. Un mouvement qui reste pour l’instant timide dans certaines villes comme Orléans où une vingtaine de personnes a occupé la place du Martroi mardi soir.
Cette forme de contestation rappelle le mouvement des «Indignés» espagnols. En 2011, des milliers de personnes avaient occupé la Puerta Del Sol à Madrid pour contester les mécanismes et la gestion de la crise économique sur la péninsule ibérique.
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►Ecouter l'interview de Camille, étudiante en Master psychologie du travail à Tours