La future réforme des études de médecine ne passe pas. Le principal syndicat appelle à une grève nationale ce mardi 18 avril. Au CHU de Tours, ils étaient une trentaine rassemblée devant leur établissement dans la matinée.
Plus de deux cents étudiants en médecine manifestaient mardi dans plusieurs villes de France à l'appel du principal syndicat (Isni) qui avait aussi appelé à la grève, pour dénoncer une réforme de leurs études qu'ils estiment "bâclée".
A Tours, 34 internes du CHU s'étaient mis en grève, selon l'Intersyndicat national des internes (Isni). Dans un communiqué, le syndicat des étudiants en médecine générale Isnar-IMG a réaffirmé sa volonté de voir "aboutir" une "réforme progressiste" "dès la rentrée universitaire 2017".
Devant le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen une centaine d'internes s'étaient rassemblés derrière de grandes banderoles sur lesquelles on pouvait lire:
"Ne bâclez pas la santé" ou encore "Formation en danger".
L'Intersyndicat national des internes (Isni) rejoint par le Synmad, syndicat des médecins hépato-gastroentérologues, a appelé une grève illimitée à partir de mardi pour demander l'allongement du temps de formation de certaines spécialités dans le cadre de la réforme du troisième cycle des études médicales prévue de s'appliquer en novembre.Cette réforme n'est pas applicable pour le mois de novembre. Il n'y a aucune urgence à la faire. On demande le report d'un an", explique Sabrina Sidali, représentante des internes de spécialités médicales de l'ex Haute Normandie.
Cette réforme très attendue maintient notamment un cursus en quatre ans en cardiologie, néphrologie et hépato-gastro-entérologie, alors que l'Isni en réclame cinq.
On est inquiets parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés,
dénonce Adrienne devant le CHU de Bordeaux, "estimant que la seule urgence, c'est celle d'un changement de gouvernement".
A Marseille, une cinquantaine d'internes ont scandé "formation sacrifiée, patients enterrés" devant l'hôpital de la Timone, l'un d'eux se couchant dans un cercueil, a également constaté une journaliste. "On veut cette réforme mais on veut des garanties sur la dernière année d'internat", a expliqué Julien Breysse, du syndicat SAIHM (syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille).Il demande qu'il n'y ait "pas un glissement des tâches", les responsabilités passant de médecins séniors aux internes de dernière année et plaide pour "une autonomie supervisée". "Une réforme sans concertation est une réforme bâclée", dit-il en accusant l'actuel gouvernement de vouloir précipiter la mise en place de la réforme "à cause du calendrier électoral".
Voir le portrait de Diane Bressand. À 28 ans, elle doit encore boucler 18 mois de formation au CHU de Tours avant de devenir gastro-entérologue. Cette réforme du 3eme cycle des études de médecine ne concernera que les nouveaux internes, mais elle l'inquiète suffisamment pour se mobiliser.