L’équipe de France de volley reçoit, ce jeudi, à Tours le Japon dans le cadre de la Ligue mondiale. Avant que la salle Grenon ne s’enflamme, présentation et rapide décryptage des enjeux de ce match.
Qui sera sur le terrain ?
Les Jeux Européens se déroulent actuellement à Bakou (Azerbaïdjan). Les volleyeurs français étaient encore engagés jusqu’à mercredi, mais ils se sont inclinés face à la Russie : défaite 3-0 en quart de finale.Pas d'inquiétude, les joueurs ne se verront pas infliger, ce jeudi, le voyage Baku/Tours suivi d'un match, dès leur arrivée … C’est un autre groupe, arrivé en Touraine dès dimanche soir, qui affrontera le Japon, salle Grenon. Thomas Royer, entraîneur adjoint au Tours Volley Ball et statisticien en équipe de France explique : "L’équipe des Jeux européens est l’équipe A’, composée de jeunes joueurs prometteurs et de quelques joueurs un peu plus expérimentés, qui font tous partis d’un groupe France élargi. Mais la ‘‘vraie’’ équipe de France sera celle présente à Tours."
Les cadors tricolores seront donc bien au rendez-vous. Parmi eux, Earvin Ngapeth fera son retour en Touraine, lui qui avait défendu les couleurs du TVB de 2008 à 2011.
Liste des joueurs retenus pour la ligue mondiale
Mais c’est assurément vers le néo-tourangeau Yoann Jaumel que les regards seront braqués. Le deuxième passeur des Bleus, ancien pensionnaire d’Ajaccio, fera certainement ses premiers pas face à son futur public et prendra ses marques sur le parquet qu’il foulera la saison prochaine. Bénéficiera-t-il d’un temps de jeu revu à la hausse pour l’occasion ? Le sélectionneur, Laurent Tillie, est resté évasif : "Peut-être, on verra ce qu’il peut apporter le moment venu."► Lire aussi : Itw de Yoann Jaumel sur le site de la fédération
La Ligue mondiale, comment ça marche ?
Il s’agit d’une compétition internationale qui réunit, chaque été, les meilleures équipes mondiales. Ces dernières sont réparties dans différents groupes en fonction de leur niveau, au sein desquels elles s’affrontent chacune à quatre reprises, deux fois à l’extérieur et deux fois à domicile.Bien que demi-finaliste des derniers championnats du monde, la France évolue actuellement en deuxième division, dans la poule D, qu’elle domine de la tête et des épaules. Aux prises avec la République Tchèque, la Corée du Sud et donc le Japon, La France a pour l’heure remporté chacun de ses huit matchs depuis le début de la compétition, fin mai. Mieux : elle n’a pour l’instant concédé que deux sets. Il ne lui manque plus qu’un point pour s’assurer de la première place de la poule et accéder officiellement au Final Four du groupe 2, lui-même qualificatif pour les demi-finales du tournoi.
Pour les Bleus, la voie semble donc toute tracée. Pas question pour autant de relâcher la pression : "On en a profité pour faire un gros travail physique ces derniers jours" indique Laurent Tillie. Il ajoute : "On veut poursuivre notre série et rester sur notre dynamique le plus longtemps possible."
En cas de succès ce soir face au Japon, l’équipe de France égalera le record de la plus longue série de victoires en Ligue mondiale (9), établi par les Pays-Bas en 1990. Une motivation supplémentaire pour remporter un match qui ne devrait être qu’une formalité pour les tricolores. Méfiance tout de même : la formation nippone aura quelques atouts à faire valoir en terre tourangelle.
Que faut-il craindre de cette équipe du Japon ?
Ce jeudi soir, les chiffres ne joueront clairement pas en faveur des visiteurs. Les deux premières rencontres de cette Ligue mondiale entre la France et le Japon se sont soldées par deux victoires tricolores. A chaque fois sur le score de 3 sets à 0. Et si les Bleus maintiennent leur niveau de jeu, on voit mal comment il pourrait en être autrement. D’autant que les forces et les faiblesses des Japonais sont bien connues, comme le résume Thomas Royer : "Le Japon a un gros déficit de taille, compensé par une énorme abnégation en défense."Laurent Tillie confirme qu’il s’agit d’une équipe "physiquement moins forte que nous, mais très technique et qui encaisse bien. Il faudra frapper fort tout de suite pour faire plier cette défense japonaise. Et surtout rester humble, ne pas tomber dans la facilité ou la suffisance".
Par ailleurs, deux joueurs seront à surveiller dans les rangs nippons : le pointu et capitaine Kunihiro Shimizu, ainsi que le jeune réceptionneur/attaquant Yuki Ishikawa, étoile montante du volleyball japonais. Un duo talentueux que les Français devront faire déjouer pour s’assurer la victoire. Dans leur quête de qualification, les Bleus pourront, ce jeudi soir, particulièrement compter sur le soutien des tribunes. "C’est toujours sympa de jouer dans la salle du champion de France, glisse le sélectionneur. L’ambiance y est souvent particulière."
À Tours, terre de volley, le public sera connaisseur, bruyant, passionné et exigeant. Il faut dire que depuis quelques années, les supporters tourangeaux n’ont plus connu grand chose d’autre que le succès…
► Coup d’envoi ce jeudi 25 juin, à 20h00, salle Grenon à Tours