Quatre cent-cinquante entrepreneurs ont battu le pavé à Blois mercredi matin à l'appel de la CGPME. Une mobilisation inhabituelle qui s'est avérée plus importante que prévue.
Entrepreneurs du bâtiment, restaurateurs, transporteurs, ambulanciers, 450 patrons se sont donnés rendez-vous mercredi matin devant la préfecture du Loir-et-Cher à Blois. Le cortège a pris la direction de la cité administrative avec, à sa tête, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie.
Maurice Leroy, président UDI du conseil général du Loir-et-Cher et Jean-Marie Janssens, président de l'Association des maires du département ont été priés de quitter le cortège, les manifestants ne souhaitant pas la présence d'élus.
Peu habitués à battre le pavé avec des pancartes, des milliers de chefs d'entreprise ont déjà répondu depuis lundi à l'appel à la mobilisation de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) contre 30 années d'une politique qui a, selon eux, "bridé" l'économie.
Les manifestants réclament "la suspension immédiate" de trois mesures: le compte individuel de pénibilité, qui doit entrer en vigueur à partir de 1er janvier 2015, la durée minimum de 24 heures hebdomadaires pour les nouveaux contrats à durée déterminée et l'obligation d'informer les salariés au moins deux mois avant toute cession d'entreprise.
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