"Pas besoin de faire part, c'est la fin de l'UDI" a déclaré le député du Loir-et-Cher et président du conseil départemental. Avec Hervé Morin, Maurice Leroy veut créer un Nouveau centre pro-Fillon.
Rien ne va plus chez les centristes depuis l'élection de François Fillon à la primaire de la droite et du centre. Le programme ultra libéral du candidat à la présidentielle est-il compatible avec les valeurs du Centre ? C'est toute la question pour de nombreux militants déboussolés. Dans une tribune sur Facebook, certains jeunes de l'UDI ont décidé de rallier Emmanuel Macron et son mouvement En Marche.
Pour tenter d'arrêter l'hémorragie, Philippe Vigier s'est fendu d'une mise en garde sur son compte Twitter, suscitant beaucoup de réactions.«Emmanuel Macron porte une vision pour notre société», écrivent ces membres de l'UDI. Son élection serait ainsi synonyme de «quinquennat maîtrisé sans fausses promesses autour d’une Europe forte, d’un libéralisme à visage humain et de l’ouverture à la modernité du monde actuel, tant sur l’économie que sur le côté social».
Un nouveau congrès fondateur prévu le 11 décembre
"L'UDI sort bien malade de cette primaire", fait observer l'ancien ministre Yves Jégo à l'AFP, qui réclamait depuis dimanche "un congrès extraordinaire" de l'UDI, s'inquiétant de la "division" de la famille centriste. Créée à l'automne 2012, l'UDI regroupe notamment le Parti radical, le Nouveau Centre, l'Alliance centriste et des adhérents directs. C'est donc décidé, le 11 décembre, Maurice Leroy, président du Conseil Départemental du Loir-et-Cher, invite les militants à rejoindre le congrès fondateur d'une "nouvelle force centriste".Refondons une nouvelle force Centriste, moteur de la campagne de @FrancoisFillon ! RDV le 11/12 pr le Congrès refondateur du @Nouveau_Centre
— Maurice Leroy (@MauriceLeroy) 30 novembre 2016
Hervé Morin, qui avait soutenu Bruno Le Maire pendant la campagne de la primaire de la droite, s'est rangé lui aussi derrière François Fillon, comme Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir et président des députés UDI, qui avait soutenu Alain Juppé.
Parallèlement à ces rebondissements à venir, l'UDI a mandaté une délégation pour aller négocier avec François Fillon, le nouvel homme fort de la droite.