Au total, vingt partis se présentaient pour le premier tour des élections départementales dans la région Centre-Val de Loire, ainsi que des candidats "sans étiquette". Qui a eu le plus de candidats battus ? Qui n'a pas quitté la course ? On vous dit tout en graphiques.
Ils étaient 898 candidats sur la ligne de départ du premier tour. Dimanche prochain, ils devraient être 414 (soit 207 binômes) si chacun décide de se maintenir pour le second tour. Un premier scrutin qui aura notamment coûté très cher à certaines forces politiques, comme le Front de gauche. Parti avec 164 candidats investis dans la région Centre-Val de Loire, seuls 6 ont réussi à se qualifier, et uniquement dans le Cher. Revue de détail des tendances politiques suivant les départements (retrouvez tous les graphiques en fin d'article).
Dans le Cher
Le Front national devance tous les autres partis avec 13 binômes (26 candidats) maintenus sur 19. Les candidats divers droite réalisent aussi un bon score, avec 20 candidats maintenus sur 26. Gros coup dur, en revanche, pour la gauche, qui dirige pourtant ce département : le Parti socialiste perd 20 candidats sur 34 et le Front de gauche, 20 sur 26. Le département du Cher est d'ailleurs le seul où ce rassemblement est arrivé à se maintenir pour le second tour. Ainsi, les deux cantons de Vierzon seront, dimanche prochain, les terrains d'un duel inédit : Front National contre Front de Gauche.Dans l'Eure-et-Loir
Les résultats penchent assez nettement sur la droite, avec une forte présence du Front national et de l'UMP (respectivement 22 et 18 candidats) au second tour. Deux binômes de droite ont d'ailleurs été élus dès le premier tour dans les cantons de Brou (dont l'UMP Claude Térouinard, doyen de l'Assemblée départementale à 77 ans) et de Saint-Lubin-des-Joncherets. À gauche, les forces politiques perdent au moins la moitié de leurs candidats investis (c'est le cas du sortant socialiste Daniel Frard, battu à Dreux I par le FN et la droite). Les étiquettes Front de gauche et Lutte ouvrière n'auront pas permis à ces partis de se maintenir dans ce département traditionnellement à droite. Sur le canton de Chartres I, avec 3,45% des voix, LO perd ainsi le seul binôme engagé en région Centre-Val de Loire.Dans l'Indre
FN, UMP, Divers droite et UDI se maintiennent globalement au second tour. 3 binômes de droite (étiquettes UMP, Divers droite et UDI) réussissent une élection dès le premier tour. De l'autre côté de l'échiquier politique, le PS maintient seulement quelques troupes (9 candidats en ballottage sur les 19 investis) ; et même dans le canton d'Argenton-sur-Creuse, sur les terres du ministre des Finances Michel Sapin, le parti arrive tout juste en tête du premier tour avec 33,59%. Il est en ballotage très serré avec le binôme de droite (32,08%) dans une triangulaire avec le FN. Quant à Europe Ecologie-Les Verts et au Front de gauche, ils n'obtiennent aucune qualification. De même pour le Parti communiste et le NPA, qui ne présentaient de candidats que dans ce département dirigé par l'UMP.Dans l'Indre-et-Loire
Dans ce département aux mains des socialistes, le PS y maintient 23 candidats sur 30 (quatre candidats Divers gauche seront aussi présents dimanche 29 mars). À Monts, la ministre de la Santé Marisol Touraine y avait soutenu Jean-Claude Landré et Cathy Munsh-Masset, mais ils ont terminé deuxièmes dimanche avec 23,52%, six points derrière le binôme de droite (ballottage). Même configuration dans le canton de Tours I, où le président socialiste sortant Frédéric Thomas arrive en deuxième position. Au centre, le Modem fait un score 50/50 et l'UDI conserve tous ses candidats, quand l'UMP en maintient 21 sur 23. Côté extrême droite, ce département est le seul où le Front national dénombre plus de binômes battus que de binômes sélectionnés.Dans le Loir-et-Cher
Ce département est le seul dirigé par l'UDI. Un parti qui est parvenu à faire élire deux de ses candidats dès le premier tour, dont le président sortant Maurice Leroy, réélu à Montoire-sur-le-Loir avec 52,65 % des voix face, notamment, à Jean-Yves Narquin (FN). Pour le reste, les résultats sont plutôt égaux de part et d'autres de l'échiquier politique, à l'exception des extrêmes : le FN qualifie 11 binômes sur 15, quand le Front de gauche perd l'ensemble de ses troupes (28 candidats).Dans le Loiret
Le scrutin aura été fatal au Front de gauche, qui y accuse sa plus lourde perte (42 candidats battus). Le scrutin de dimanche prochain se jouera davantage entre les forces de droite et le Parti socialiste. Sur le canton d'Olivet, le binôme du conseiller sortant Hugues Saury (UMP) et candidat à la présidence du conseil départemental a été le seul qualifié ce dimanche. Il a notamment battu l'ex-CGT Martiale Huyghe, étiquetée FN pour ce scrutin. Enfin, candidature "insolite" : l'oncle et la nièce Berland, qui se présentaient sans étiquette à Montargis, n'ont recueilli que 340 voix (3,9%).