Vincent Lambert continuera à être alimenté

Les parents de Vincent Lambert, un tétraplégique en état de conscience minimale, ont saisi lundi le tribunal administratif pour s'opposer au protocole de fin de vie de leur fils engagé de nouveau par le CHU de Reims.

Plus tôt dans la journée, il était encore envisagé que Vincent Lambert ne pourrait peut-être plus bénéficier des soins de réanimation promulgué depuis son accident en septembre 2008 qu’il l’a rendu tétraplégique et en état de conscience minimale. Cette décision avait été prise ce samedi par le docteur Eric Kariger, gériatre et chef du pôle autonomie et santé au CHU de Reims.

Les parents de Vincent refusent que leur fils ne soit plus alimenté.


Un référé-liberté a été déposé par l'avocat des parents du patient auprès du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne qui prendra sa décision à l'issue d'une audience qui doit se tenir mercredi à 10 heures.

Samedi dernier, les équipes médicales de l'unité spécialisée dans la prise en charge des personnes en état pauci-relationnel (état de conscience minimale) avaient informé la famille de Vincent Lambert de la décision d'arrêter les traitements de nutrition et d'hydratation artificielles du patient, conformément à la loi Leonetti. "Les réunions collégiales ont été des mascarades, jamais on ne nous a entendu et les médecins ont une nouvelle fois programmé la mort de mon fils", a réagi Viviane Lambert, la mère de Vincent qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage avant l'audience.

Selon le corps médical, Vincent Lambert, âgé de 37 ans, hospitalisé depuis 5 ans après un accident de la circulation, est totalement aphasique et dans un état pauci-relationnel qui permet une certaine interaction avec l'environnement par la vue notamment, sans pour autant "être sûr qu'il intègre correctement les informations sensorielles".

En avril dernier, alors que le malade multipliait des comportements d'opposition aux soins "faisant suspecter un refus de vivre", les équipes soignantes avaient déjà engagé un premier protocole de fin de vie en accord avec sa femme présente quotidiennement depuis l'accident et une partie de la famille, mais sans consulter explicitement les parents vivant dans le sud de la France.

Le 11 mai, la mère de Vincent avait saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et obtenu du juge que les médecins reprennent l'accompagnement thérapeutique en rétablissant l'alimentation et l'hydratation du patient.
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