Un décret publié le 11 juin dernier classe 11 communes de Corse parmi les plus menacées par l’érosion du littoral. En tout, 317 agglomérations en France sont concernées.
En France, le recul du trait de côte se poursuit. Le 11 juin dernier, le gouvernement a publié un décret élargissant la liste des communes particulièrement menacées par l’érosion du littoral.
11 communes font partie de cette liste en Corse, toutes se situent dans le département de la Haute-Corse : Aleria, Bastia, Biguglia, Borgo, Castellare-di-Casinca, Cervione, Lucciana, Santa-Lucia-di-Moriani, Santa-Maria-Poggio, Tallone, Valle-di-Campoloro.
Une fois intégrées à cette liste, les communes sont soumises à de nouvelles obligations. Ainsi, si elles ne sont pas couvertes par un plan de protection des risques littoraux, elles doivent établir une carte locale d’exploitation de leur territoire au recul du trait de côte.
De plus, le plan local d’urbanisme doit délimiter, sur le territoire de ces communes, “la zone exposée au recul du trait de côte à l’horizon de trente ans” et “à l’horizon de trente à cent ans”.
30 km2 de terres ont disparu en 50 ans
En tout, 317 agglomérations font partie de cette liste en France. Toutes les régions côtières sont concernées en métropole (Bretagne, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Hauts-de-France et Corse).
La Bretagne reste néanmoins la région la plus touchée par ce phénomène avec 114 villes et villages classés. L’Outre-Mer y figure également avec, notamment 12 communes de Guadeloupe et 17 de Martinique.
Une première liste avait été publiée en 2022 et recensait 126 communes, une mise à jour, effectuée en août 2023, rassemblait 242 agglomérations au total. Selon le site Vie Publique, 30 km2 de terres ont disparu en France à la suite du recul du trait de côte depuis 50 ans. Selon les estimations du gouvernement, au moins 50.000 logements devraient être concernés d’ici à 2100.