Levée de boucliers contre le retour des farines animales pour nourrir les poissons d'élevages

La mesure autorisée par la Commission européenne provoque un tir de barrage massif. Approuvé par les experts des Etats membres de l'UE, le retour des farines de porc et de volailles pour nourrir les poissons d'élevage sera autorisé à compter du 1er juin. En Corse, les fermes aquacoles s'y opposent.

Bruxelles attaqué de toutes parts​

La principale organisation agricole française, la FNSEA, s'est ainsi déclaré fortement hostile au retour des farines animales pour nourrir les poissons d'élevage, en l'absence de tout cadre, rappelant que l'alimentation des animaux d'élevage par farine animale, à l'origine du scandale de la vache folle a provoqué en 1996 un "traumatisme qui a beaucoup marqué".

L'association de consommateurs CLCV a estimé pour sa part que le feu vert des autorités européennes à l'utilisation de farines animales dans l'alimentation des poissons est une mesure "contreproductive et inopportune" alors que "la confiance des consommateurs est au plus bas".

Même son de cloche de la Confédération de la boucherie qui s'est indigné, estimant "qu'une fois de plus Bruxelles cède aux pressions de l'agroalimentaire".

Un label qualité en Cors​e

Les fermes aquacoles de Corse n'utiliseront cependant pas ces aliments. Elles bénéficient d'un Label Rouge interdisant ces farines. Les dirigeants des élevages disent vouloir poursuivre un travail fondé sur les exigences d'élevage du cahier des charges, où la traçabilité est exigée tout au long de la production aquacole.

Des farines animales pour les poissons

Les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin 2013, un mode d'alimentation qui était prohibé dans l'UE depuis la crise de la "vache folle".

L'utilisation des farines animales pour les ruminants est interdite depuis 1997, en raison des risques de contamination par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou "maladie de la vache folle". L'interdiction avait été étendue en 2001 aux aliments pour tous les animaux de consommation.

Un risque de maladie négligeable

Selon la Commission européenne, "la situation épidémiologique actuelle de l'ESB montre que l'UE est désormais dans la phase finale de l'éradication de l'ESB au sein de son cheptel bovin".

"Elle est conforme aux avis scientifiques les plus récents selon lesquels le risque de transmission d'ESB entre animaux non-ruminants est négligeable pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espèces (cannibalisme)", a souligné la Commission.

 



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