Plus d'un Français sur deux (53%) sont opposés aux mesures de restrictions sur l'accès à la propriété foncière en Corse proposées par le président de la Collectivité territoriale de Corse Paul Giacobbi, selon un sondage IFOP à paraître dans le Journal du Dimanche.
A la question : "personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à ce qu'en Corse, l'achat de terrains ou de logements soit réservé aux personnes y résidant depuis au moins cinq ans ou ayant un lien ou une attache familiale dans l'île ?" 53% des personnes interrogées ont indiqué y être plutôt opposées, 36% favorables, 11% qu'elles ne savaient pas.
M. Giacobbi, également député PRG de Haute-Corse,avait indiqué jeudi vouloir "limiter l'accès à la propriété foncière en Corse pour les non résidents", et estimé que le délai pour devenir acquéreur pourrait être fixé "à cinq ans de résidence ou se fonder sur l'attachement familial à la Corse afin de ne pas pénaliser les Corses de l'extérieur".
Cette revendication, longtemps l'apanage des nationalistes, trouve désormais beaucoup d'écho au sein de la majorité de gauche et même de la droite, qui y voient un moyen de casser la spirale spéculative effrénée autour de l'immobilier faisant souvent le jeu des organisations de type mafieux.
Ces réformes, qui nécessiteraient une modification de la Constitution et pourraient se révéler difficilement compatibles avec le droit européen, doivent être insérées dans un Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), en cours de rédaction.
901 personnes interrogées
Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 901 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas.