Deux jours après les fortes intempéries qui ont touché la Haute-Corse, l’heure est au bilan. Dans le secteur d’Antisanti, l’un des plus touchés, agriculteurs et éleveurs constatent l’ampleur des dégâts, entre désarroi et fatalisme.
A Teppe-Rosse, dans les environs d’Antisanti, Augustin Barazzoli a perdu la moitié de son troupeau à cause des inondations. 160 brebis et agneaux ont été retrouvés noyés. "L’eau est montée d’un coup, les bêtes ont été emportées, on ne pouvait rien faire", explique l’éleveur.
Pour Augustin Bazazzoli, les conséquences sont lourdes. La production de lait est divisée par deux et sa qualité risque d’être amoindrie à cause du traumatisme subi par les animaux.
Conséquences économiques
A quelques kilomètres, Bruno Murat, producteur de clémentines constate lui aussi les dégâts. Difficile pour l’heure d’estimer le manque à gagner, mais une chose est sûre, 2 à 3 hectares de son verger ont été sévèrement touchés. Cela représente près de 1.500 plants abîmés ou détruits.Sur une des parcelles où la récolte devait avoir lieu dans quelques jours, le système d’irrigation a été arraché. L’agriculteur estime qu’il devra débourser environ 3.000 euros par hectare pour le réparer.
L’organisation des producteurs d’agrumes corses, l’OPAC, doit se réunir ce lundi afin de faire le point sur les dégâts causés par les inondations dans ce secteur qui produit 40 % des clémentines en France.
Reportage de Christina Chiron, Typhaine Urtizverea et Christophe Gineste.\
Intervenants : Augustin Barazzoli, Producteur de lait ; Bruno Murat, Producteur de clémentines