Le nombre de places proposés par Air France et leur répartition entre les différents aéroports de l'île a provoqué un débat jeudi à Corte lors d'une réunion de préparation des prochaines obligations de service public (OSP) dans les transports aériens entre la Corse et le continent.
Insuffisant et mal réparti : voilà pour résumer le point de vue de la Commission du développement économique de l'Assemblée de Corse concernant le nombre de sièges proposés en Corse la saison prochaine par Hop, la filiale d'Air France pour les lignes intérieures.
Au total, Air France propose 54.000 places mais pour les élus de la commission, le compte n 'y est pas vraiment : 23.000 sièges sont dévolus à l'aéroport de Figari, 16.000 à Ajaccio, 10.000 pour Calvi et… 5.400 à l'aéroport de Bastia-Poretta.
"Sur la destination de Bastia, seulement 10% des sièges sont offerts par rapport au reste de la Corse", pointe François Tatti, le président de la Commission du développement économique de l'Assemblée de Corse. "Nous imaginons que les raisons ne sont pas seulement commerciales, il y a des questions d'organisation interne, et probablement des séquelles des conflits sociaux passés".
Auditionné ce matin, le représentant d'Air France n'a pas souhaité communiquer la position de la compagnie sur sa filiale Hop, pas davantage que sa direction, contactée sans succès. Pour certains élus, à l'image du Front de Gauche Michel Stefani, c'est l'architecture de la desserte aérienne qui est à revoir.
"Le problème qui nous est posé c'est l'abondance de compagnies low cost qui aujourd'hui créée des difficultés aux opérateurs de la délégation de service public à savoir Air Corsica et Air France, et c'est celui-là le plus gros problème qu'il faut examiner", a-t-il précisé.
Une problématique qui sera sans doute abordée lors des négociations en cours sur la future délégation de service public pour la desserte aérienne de l'île. Celle-ci s'étalera de 2016 à 2020. Le dossier ne devrait pas être finalisé avant plusieurs mois.
Reportage d'Antoine Albertini, Eric Proenca, Philippe Feretti