Deux des membres de l'exécutif de Corsica Libera interpellés lundi dans l'affaire des attentats menés contre des résidences secondaires en 2012 sont toujours en garde à vue. Suite à ces interpellations, les réactions sont nombreuses.
Deux des trois responsables de Corsica Libera interpellés lundi dans le cadre de l'affaire des attentats menés contre des résidences secondaires en 2012 sont toujours en garde à vue.
L'un d'eux doit être transféré à Paris ce mercredi, dans l'après-midi pour être présenté au juge anti-terroriste. La garde à vue de la troisième personne a été levée pour des raisons médicales.
Ces trois personnes nient toujours être en lien avec ces attentats revendiqués par le FLNC.
Vives réactions
Suite à ces interpellations, les réactions sont nombreuses. Lundi, Corsica Libera et l'Associu Soulidarità ont dénoncé "la manœuvre politico-judiciaire" qui vise leurs militants. Mardi soir, ils se sont rassemblés devant la caserne d'Aspretto, à Ajaccio, jusqu'à 23 heures.
Ce mercredi, ils ont organisé un point presse à Bastia. "Nous appelons le gouvernement à revenir sur les voies du dialogue car s'il continue sur ce jeu trouble, ça va créer un fossé entre lui et les élus de la Corse", a déclaré Josepha Giacometti, conseillère territoriale Corsica Libera.
Inseme per a Corsica a tenu à apporter, via un communiqué, "son soutien total et fraternel aux responsables et militants de Corsica Libera ayant fait l’objet d’interpellations ces dernières heures". "La répression s’abat aujourd’hui alors que des débats importants ont eu lieu à l’assemblée de Corse, qu’une volonté de s’insérer dans une ère nouvelle porteuse d’espoir a été largement affichée par le mouvement national et l’ensemble de la classe politique, au travers des votes majoritairement exprimés sur des sujets majeurs", estime Jean-Félix Acquaviva au nom du mouvement.
U Partitu di a Nazione "réaffirme, avec force, l’absolue nécessité pour le gouvernement de matérialiser la volonté annoncée de dialogue par des actes concrets et des réponses claires et apaisées".
Chjama Naziunali, s'insurge également contre ces interpellations. "Au delà des divergences tactiques, voire stratégiques, nous assurons les membres de Corsica Libera victimes de la répression de notre soutien fraternel. Par la même occasion, nous renouvelons notre souhait d'une solution politique globale seule à même de répondre aux exigences de la situation", indique Jean Biancucci dans un communiqué.
En réaction à ces interpellations, une trentaine de jeunes ont cadenassé l'une des grilles d'entrée du lycée fesch d'Ajaccio. Ils ne se réclament d'aucun mouvement ou parti politique.