DOSSIER - Fermeture de la décharge de Tallone, et après ?

La moitié du tonnage de déchets insulaires sera dans deux mois sans solution de traitement. Le 23 juin, la décharge de Tallone (Haute-Corse), totalement saturée, fermera. Un deuxième centre d'enfouissement et de tri est prévu mais le projet est bloqué par un recours en annulation.

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80.000 tonnes de déchets annuels et bientôt plus de solution. La mairie de Tallone avait prévu un deuxième centre d'enfouissement et une unité de tri biomécanique à proximité du site existant, sur 6.000 m2.

Le projet prévoyait aussi d'enfouir les milliers de tonnes d'ordures non valorisables. Mais pour l'instant, c'est le statut quo. Une association de riverains, l'associu per l'Arena, a engagé un recours devant le tribunal administratif pour empêcher cette exploitation.

En raison d'infractions à la Loi littoral, le tribunal administratif a déjà annulé le PLU de la commune et notamment l'implantation d'une déchetterie, suite à des recours déposés par l'associu per l'Arena, du nom d'un ruisseau, qui selon l'association, est exposé aux rejets de la décharge malgré des contrôles obligatoires.

Du côté de l'Etat, la préfecture de la Haute-Corse a autorisé le projet. Pour limiter l'impact sur les exploitations agricoles voisines, et sur les eaux, elle a d'ailleurs prescrit des mesures de contrôle. Quant aux élus de l'assemblée de Corse, ils ont voté l'an passé la création de trois centres de traitement biomécanique, sans localiser leurs emplacements.

Le devenir de la décharge de Tallone concerne les habitants de la région d'Aleria limitrophe, à portée d'odeurs. Mais les ordures proviennent de Bastia, et même de la Corse-du-Sud. Des ordures, tout le monde en a, mais personne n'en veut…

Reportage de Marie-France Giuliani, Stéphane Agostini, Frédéric Guichard

Christian Orsucci, maire de Tallone; Magalie Gozzi, associu per l'Arena; Pierre Giongha, président de l'Office de l'Environnement de la Corse; Agnès Simonpieri, élue territoriale "Femu a Corsica"

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