Modifié, le Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC) est à nouveau en discussion jeudi à l'Assemblée de Corse. Les zones mutables, ces zones soumises à de très fortes pressions foncières aux abords des villes ont notamment été supprimées…
Exit les espaces mutables. Dans la version corrigée du PADDUC, ces zones ne seront plus délimitées de façon précise. Ce seront aux maires que reviendra la responsabilité de définir l'usage qu'ils souhaitent faire de ces sols.
Sur le schéma d'aménagement ne figurent donc désormais plus que les espaces remarquables et les espaces stratégiques agricoles.
Les maires resteront libres de décider de l'urbanisation ou pas des parcelles, et ils auront trois ans pour insérer des préconisations du PADDUC et modifier leur Plan local d'urbanisme (PLU).
Les particuliers pourront également faire leurs remarques lors de l'enquête publique qui doit s'ouvrir après le vote, en avril.
Même si le Conseil des sites a émis un avis favorable, le Collectif pour la loi littoral estime d'ors et déjà que le PADDUC sera extrêmement difficile à appliquer.
Un plan d'autant plus contestable qu'il est sans doute inconstitutionnel. C'est l'Etat qui le rappelle : les notions de peuple corse, de co-officialité et de statut résident, fragilisent et mettent en cause le PADDUC.
Un reportage de Marie-France Giuliani, Sylvie Wolinsky, Frédéric Guichard