Rebondissement dans les "affaires" du Conseil général de la Haute-Corse. L'association de lutte contre la corruption Anticor a saisi la justice pour des détournements de fonds présumés, selon une information révélée mercredi par le journal Aujourd'hui en France.
Les plaintes visent deux dossiers déjà instruits par le pôle économique et financier de Bastia. Les enquêtes portent sur des soupçons de détournements de fonds publics au Conseil général de la Haute-Corse, à l'époque où Paul Giacobbi, actuel Président du Conseil exécutif de Corse, en assurait la présidence.
La première plainte déposée par l'association de lutte contre la corruption Anticor concerne des gîtes ruraux. Dans ce dossier, prétextant posséder le label national "Gîtes de France", des particuliers auraient bénéficié entre 2008 et 2010 d'aides pour financer des travaux.
Selon le dossier instruit par le juge Vincent Raffray, magistrat instructeur du pôle économique et financier de Bastia, il s'agirait en réalité de résidences privées, appartenant le plus souvent à des proches d'élus du Conseil général.
Treize personnes ont été mises en examen en février 2013, pour détournement d'argent public, escroquerie et abus de biens sociaux. Dans ce volet, le Conseil général de la Haute-Corse s'est constitué partie civile.
La seconde plainte de l'association Anticor porte sur des soupçons de détournements de fonds publics d'une mystérieuse association d'aide aux jeunes errants. Fondée en 2008, elle a disparu en 2013. Entre temps, cette structure aurait perçu près de 700.000 euros d'aides du Conseil général de la Haute-Corse.
Paul Giacobbi assure dans les colonnes du journal Aujourd'hui en France n'avoir rien à craindre de la justice. "Toutes ces affaires sont montées", selon le Président du Conseil exécutif de Corse, qui sollicité par France 3 Corse ViaStella, n'a pas répondu à nos appels téléphoniques.
Le point sur l'affaire avec Marie-Françoise Stefani, Sylvie Wolinsky, Wendy Martini