Au procès de Guy Orsoni et de 11 autres personnes accusées de 2 assassinats et d'1 tentative commise il y a 6 ans, Alain Orsoni a pris mercredi matin 13 mai la défense de son fils et a contesté la présentation faite hier par l'ancien patron de la PJ en Corse.

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Remettre en cause les enquêtes. C'est l'un des axes de la défense de Guy Orsoni et des autres personnes jugées pour deux assassinats et une tentative d'assassinat par la Cour d'Assises d'Aix-en-Provence. Au troisième jour, les débats ont porté en particulier sur le procès-verbal  d'un témoin anonyme. Cette pièce présentée comme essentielle a servi de base à l'enquête sur l'assassinat de Thierry Castola en janvier 2009.

Rappel du deuxième jour d'audience du procès mardi 12 mai


Premiers incidents d'audience mardi 12 mai au procès de Guy Orsoni et de onze autres personnes accusées de deux assassinats et d'une tentative commise il y a six ans dans la région ajaccienne. La Cour d'Assises d'Aix-en-Provence est revenue sur le contexte des règlements de compte au sein du banditisme corse.

Le témoignage d'Eric Arella, ancien patron de la police judiciaire en Corse, mardi 12 mai, a provoqué la colère des avocats de la défense.


30 années de banditisme et de nationalisme insulaire


Dans sa serviette, les jurés espéraient découvrir les secrets de l’enquête qu’il devait retracer devant la Cour d’Assises d’Aix-en-Provence. Mais une fois à la barre, l’ex-patron de la police judiciaire en Corse a préféré dresser le panorama de 30 années de banditisme et de nationalisme insulaire. Une heure trente d’une déposition labyrinthique qui a frustré les avocats de la défense eux-mêmes.

" De l'archéologie judiciaire "
 


" C’est de l’archéologie judiciaire, nous nous demandons si Monsieur Arella est venu témoigner pour le dossier ou s’il est venu en sa qualité d’historien du judiciaire dont il est parfaitement connaisseur, mais enfin ce n'est pas un témoignage, où l’on dit ce que l’on a vu, ici il s’agit uniquement d’un rapport de thèse " . (Maître Lionel Moroni, Avocat de Jean-Luc Codaccioni).

Le fond de l’affaire sera caressé plus qu’évoqué. Selon Eric Arella, un différent financier entre Castola père assassiné en 2005 et Alain Orsoni aurait poussé les fils de ces derniers à entrer dans une logique d’affrontement.

A l’appui de sa démonstration, le policier projette des documents sur les écrans de la salle d’audience : organigrammes, schémas, il s’appuie aussi sur un document qui n’a pas été transmis aux parties, la défense dénonce un procès déloyal. " Le témoin doit faire appel à sa mémoire et peut se servir d’un certain nombre d’éléments du dossier. Mais il est formellement interdit par la loi, par les règles de la procédure pénale, d’organiser son témoignage, de l’écrire avant de déposer, ce n'est pas conforme à la règle absolue de l’oralité des débats (Maître Philippe Dehapiot, Avocat de Jérémy Capitta).

Les jurés perplexes


Cette longue journée d’audience aura eu une conséquence : noyer la Cour d’Assises d’Aix-en-Provence sous un véritable déluge de noms, de faits et de dates depuis le FLNC Canal Historique jusqu’à l’île de Cavallo en passant par la Brise de Mer, des éléments pour le moins éloignés des faits qui sont jugés depuis lundi, des éléments qui semblent surtout avoir laissés perplexes des jurés un peu perdus.

Rappel de la première journée d'audience ici et de la deuxième journée d'audience ici, avec Antoine Albertini et Philippe Villaret.

Troisième journée d'audience, le point à la mi-journée avec Antoine Albertini et Philippe Villaret :


Le point avec Antoine Albertini et Philippe Villaret.

Troisième journée d'audience, le point avec Antoine Albertini et Philippe Villaret :

durée de la vidéo : 00h01mn35s
Un reportage d'Antoine Albertini et Philippe Villaret. ©INA

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