Ce jeudi, la section corse du syndicat CGT a rejoint l’appel national à la mobilisation. En plus des craintes pointées dans l’ensemble des régions, dans l’île s’y ajoute des problèmes locaux notamment en matière d’énergie.
80 emplois directement menacés et des hausses de facture en perspectives. Selon la CGT, l'avenir d'Engie en Corse est compromis.
Si l'entreprise dispose du monopole pour la distribution du gaz une mise en concurrence est prévue. Les grévistes inscrivent leurs revendications dans le sillage d'un printemps social en construction.
« Le problème n’est pas seulement celui d’EDF. En Corse, aujourd’hui, et au niveau national. C’est une volonté des pouvoirs publics de casser le service public aux usagers qui sont celui de l’énergie, de l’aérien, des transports notamment avec celui des cheminots et y compris celui de la santé », estime Xavier Nesa, représentant CGT des personnels EDF.
Barbecue
Les représentants de la branche énergie, mais également les salariés de Veolia, de la poste ou de l'action sociale se sont retrouvés devant la préfecture. La circulation a été empêchée le temps d'un barbecue.
Une centaine de militants y ont participé. « L’objectif aujourd’hui, c’est d’aller à la rencontre de la population, pour expliquer nos revendications et pourquoi nous nous mettons en action. Et en même temps essayer d’expliquer que 'toutes ces colères que l’on peut entendre', comme l’a dit le président Macron sur un plateau télé dimanche dernier, nous allons, nous, essayer de la faire converger pour qu’il y ait un rapport de force qui puisse s’instaurer. Parce qu’il y a trop de casse sociale aujourd’hui dans ce pays », explique Patrice Bossart, secrétaire général de l'Union départementale CGT de la Corse-du-Sud.
Les actions des dockers et des salariés d'Air France en grève perlée ont reçu le soutien des syndicalistes présents. Prochain rassemblement le 1er mai.d’Engie.