Assassinat d’Antoine Nivaggioni : Éric Coppolani condamné à 25 ans de prison, Antoine Mondoloni à 10 ans

Depuis mercredi dernier se tient à Aix-en-Provence le procès en appel d'Eric Coppolani et Antoine Mondoloni. Ils ont été respectivement condamnés à 25 ans pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni, en octobre 2010 à Ajaccio, et 10 ans pour association de malfaiteurs. 

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Samedi 29 juin, neuvième jour de procès

Éric Coppolani et Antoine Mondoloni ont été respectivement condamnés à 25 ans pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni et 10 ans de prison pour association de malfaiteurs. Antoine Mondolini a été acquitté pour les motifs de complicité d'assassinat et de tentative d'assassinat. 

« La justice de la délation l’a emporté sur la justice de la preuve. Une grande déception m’anime en ces instants. J’ai le sentiment que ce dossier ne reposait, quant à l’assassinat, que sur la parole d’un repenti. Une parole dépréciée, dévaluée, contestée, controversée et surtout contredite par des éléments objectifs de la procédure », indique Me Jean-Sébastien de Casalta, avocat d'Éric Coppolani. 

« Il y a eu surtout un acquittement pour les faits de complicité d’assassinat. Une peine de 10 ans pour association de malfaiteurs n’est quand même pas acceptable dans la mesure où on peut considérer que la juridiction a considéré que l’ADN constitue une preuve formelle ce qui est navrant et scandaleux », soutient Me Caroline Perez-Canaletti, avocate d'Antoine Mondoloni. 
 


Ce matin, les avocats de la défense avaient demandé l'acquittement d'Éric Coppolani. 
 

 


L’avocat général avait requis 30 ans d’emprisonnement à l’encontre d’Éric Coppolani, entre 15 à 20 ans pour Antoine Mondoloni. 

La famille d’Antoine Nivaggioni estime que la justice est passée. « La famille va pouvoir tourner la page. Je crois que c’était essentiel parce que c’était un moment tragique de l’histoire familiale. Chacun va désormais pouvoir passer à autre chose. C’est une histoire qui judiciairement, le l’espère est cette fois-ci terminée », explique Me Jean-Félix Luciani, avocat des parties civiles.
 


Comme en première instance, ce verdict valide la parole du repenti. Les avocats d’Eric Coppolani ont annoncé qu’ils saisiraient la cour de cassation.
 

Vendredi 28 juin, huitième jour de procès

L'avocat général a requis entre 15 et 20 ans d'emprisonnement à l'encontre d'Antoine Mondoloni et 30 ans à l'encontre d'Éric Coppolani pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni. « J’ai écouté attentivement Monsieur l’avocat général, le propos était abondant, riche d’une généalogie criminelle insulaire, mais absolument pas démonstrative. J’espère que la cour pourra être attentive aux explications que la défense va apporter », indique Me Jean-Sébastien de Casalta, avocat d'Eric Coppolani.
 


Ces réquisitions sont équivalentes aux condamnations prononcées en première instance. 
 


Le verdict est attendu samedi. 


Mercredi 26 juin, sixième jour de procès

 

 

 

Mardi 25 juin, cinquième jour de procès

 

XH3, ce fût, durant trois ans, le nom sous lequel était connu Patrick Giovannoni, filmé rendant visite à Jacques Santoni, le chef présumé du Petit Bar. 

La bande qui serait derrière l'assassinat d'Antoine Nivaggioni. 

Les policiers ont eu le plus grand mal à l'identifier. 
Ils faudra plusieurs années.

Désormais, le nom de Patrick Giovannoni est synonyme de premier repenti de France. 
Son témoignage, attendu demain, est capital dans ce procès. 
 



Vendredi 21 juin, troisième jour de procès

 



Jeudi 20 juin, deuxième jour de procès


Sur l’écran de la cour d’assises, les chapitres du Powerpoint du commissaire défilent

Le portrait de la victime, Antoine Nivaggioni, apparaît d’abord. C’était un nationaliste reconverti dans les affaires et un personnage au parcours multiple. 

 
Deuxième tableau : le Petit Bar. 
Selon le commissaire, Éric Coppolani, considéré comme le tireur, serait un membre actif de cette bande criminelle ajaccienne. 

 

 

« Y a-t-il des preuves ? Y a-t-il des rapports de police ? », fustigent les avocats. 
« Non, il y a des éléments », répond le policier. 

Selon le commissaire, l’assassinat d’Antoine Nivaggioni s’inscrit dans une lutte entre le Petit Bar et le clan Nivaggioni-Orsoni. 

Deux autres policiers ont témoigné sur l’enquête dans l’après-midi. 
 Jean-Sébastien De Casalta, l'avocat d'Eric Coppolani reste sur sa ligne:


Aujourd’hui encore, il n’a pas été mis en exergue le moindre élément matériel, testimonial, scientifique qui permette d’imputer à Éric Coppolani l’assassinat d’Antoine Nivaggioni. 
Sauf les déclarations de ce repenti. 


À la barre justement, il en est une nouvelle fois question, de Patrick Giovannoni, le repenti dont l'ombre plane sur tout le prcès. 
Le chef d’enquête raconte ses confidences.
Selon Giovannoni, Jacques Santoni, chef présumé de l'équipe du petit bar, aurait dit à Éric Coppolani:
 

Éric si tu fais ça, tu montes en puissance


Manière de dire qu'en exécutant cet assassinat, Coppolani aurait pu passer dans le premier de l’équipe ajaccienne...

 
 

Mercredi 19 juin, premier jour de procès


À l’ouverture, Éric Coppolani, chemise bleu ciel, lunettes rondes, est assis dans le box, en face des parties civiles : la famille Nivaggioni. 

   

L'homme est accusé d'avoir abattu  Antoine Nivaggioni

A la barre, il s’est présenté comme un père au foyer aimant faire la cuisine et n’ayant rien à voir avec le banditisme.
Maître Bruno Rebstock, avocat d'Éric Coppolani, est bien décidé à creuser le même sillon:
 

L’accusation a pour fonction objectif d’abattre ce qui est appelé la bande du petit bar. Eric Coppolani a des amitiés, il les revendique, les assume totalement, certaines remontent à l’enfance. 
Mais malgré les gardes à vue faites par Eric Coppolani, son casier judiciaire parle pour lui : de très maigrichonnes condamnations dont une pour une infraction routière. 
C’est dire le parcours criminel d’Eric Coppolani.


Une affirmation que l’avocat général s'empresse de rectifier.
Il précise que l’ADN d’Eric Coppolani a été retrouvé sur les lieux après une première tentative de meurtre contre Antoine Nivaggioni

  

En première instance, Eric coppolani avait été condamné à 30 ans de prison sur la base des déclarations de Patrick Giovannoni, ancienne petite main de la bande du Petit Bar, devenu collaborateur de justice.

On s'en serait doutés, le repenti va jouer un rôle majeur dans ce procès qui s'ouvre:

 

Le repenti devrait être entendu comme témoin la semaine prochaine. 
Pour maître Jean-Sébastien de Casalta, avocat de la défense, 
 

Sans le versement des pièces qui sont relatives à cette procédure de trafic d’armes dans laquelle, notamment, Patrick Giovannoni a bénéficié du statut de repenti, nous ne pouvons pas bénéficier d’un procès qui réponde aux standards, notamment ceux du procès équitable. Nous ne sommes pas à égalité avec le ministère public.


Dans l’après-midi, un commissaire de la police judiciaire est venu exposer ce qui, selon lui, est le mobile de cet assassinat

une opposition entre deux bandes rivales, le clan Orsoni-Nivaggioni d’un côté, le petit bar de l’autre, pour un contrôle de territoire sur la ville d’Ajaccio.  



 
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