Cinq personnes sont renvoyées devant les assises des Bouches-du-Rhône dans le dossier de l’assassinat d’Antoine Francisci. Tous ou partie sont poursuivis pour "assassinat", "tentative d’assassinat" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission de délits et de crimes en bande organisée".
Cinq personnes sont renvoyées devant les assises des Bouches-du-Rhône dans le dossier de l’assassinat d’Antoine Francisci.
Le jeune homme de 22 ans avait été tué alors qu'il circulait sur une route départementale au volant d'un buggy le 13 mai 2019 à Pietralba, en Haute-Corse.
Trois personnes poursuivies pour "assassinat"
Parmi ces cinq personnes, trois sont poursuivies pour "assassinat" (sur la personne d'Antoine Francisci), "tentative d’assassinat" (contre Laurent Emmanuelli, deuxième occupant supposé du buggy) et "association de malfaiteurs".
Il s’agit de Dominique Costa, Mathieu Fondacci et Pierre-Louis Vignali.
Deux autres hommes, François Santelli et Nicolas Vinciguerra, sont eux renvoyés pour "association de malfaiteurs" et "recel".
Laurent Emmanuelli, pour sa part, est dans le même temps renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "non-dénonciation de crime" et pour "modification de cette même scène de crime".
"On se trompe de mobile"
"Ce dossier ne tient pas debout", a réagi l'avocat de Dominique Costa, Jean-Claude Guidicelli.
"On se trompe de mobile, estime-t-il. On veut nous parler de la guerre des clans, or, Monsieur Costa n’a jamais été inquiété dans une affaire de stupéfiants quelconque et il n’a rien à voir avec le grand banditisme."
Pour rappel, Dominique Costa, dit "Mimi", est le frère de Maurice Costa, assassiné en 2012 et considéré comme l'un des barons du gang de la "Brise de mer". Il est incarcéré depuis juin 2020 au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille.
"On est dans le récitatif, on fait de la construction intellectuelle, mais au niveau des preuves c’est un vide abyssal", poursuit Maître Guidicelli, qui déplore "ne même pas avoir eu droit à une reconstitution".
Appel
En conséquence, il annonce faire appel de l’ordonnance de renvoi, qu’il juge "surprenante" et "loin des réalités du dossier".
L'avocat de François Santelli, Maître Julien Pinelli, a lui aussi fait appel de cette ordonnance. Son client nie totalement les faits qui lui sont reprochés. C’est aussi le cas des autres accusés.
Contacté, l'avocat de la partie civile Maître Jean-François Mariani a indiqué qu'il ne souhaitait, pour sa part, pas faire de commentaires.
Le parquet a indiqué qu'il ne communiquerait pas non plus dans ce dossier.
Les précisions de Sybille Broomberg :