Pierre Alerini et Jérémi Morillas ont été condamnés respectivement à huit et cinq ans de prison pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" par le tribunal correctionnel de Marseille, jeudi 19 septembre. Selon la Justice, les deux hommes, considérés comme proches des héritiers du gang de la Brise de Mer, ont tenté, le 12 avril 2022, d'attenter à la vie de Jean-Luc Germani.
Pierre Alerini et Jérémi Morillas ont été condamnés respectivement à huit et cinq ans de prison pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" par le tribunal correctionnel de Marseille ce jeudi.
Les faits remontent au 12 avril 2022. Ce jour-là, selon la Justice, les deux hommes, considérés comme proches des héritiers du gang de la Brise de Mer, ont voulu attenter à la vie de Jean-Luc Germani, présenté comme un parrain insulaire.
Contacté ce vendredi, Maître Emmanuel Molina, l'avocat de Pierre Alerini, dénonce "une condamnation du chef d'association de malfaiteurs largement nourrie par la rumeur et qui traduit une forme d'acharnement judiciaire sur une base probatoire aussi discutable qu’incertaine". Son client, en récidive légale, encourait 20 ans de réclusion.
De son côté, le conseil de Jérémi Morillas, Maître Chehid Selmi, estime que "cette affaire n'aurait jamais dû être prise dans la mesure où un pourvoi en cassation est en cours, le tribunal a décidé de retenir le dossier et a condamné mon client à 5 ans d'emprisonnement pour des faits que nous contestons". Et d'ajouter : "Nous ferons appel de cette décision."
Règlement de compte entre bandes rivales ?
Pour rappel, le 21 avril 2022, Pierre Alerini, fiché au grand banditisme et considéré comme un proche de Jacques Mariani, est arrêté près de Bonifacio en possession d'une arme. Dans sa voiture, les policiers découvrent un jerrican d'essence, des cagoules, des gants, ainsi que des munitions.
Selon les enquêteurs, l'objectif de cette expédition criminelle était de se rendre au domaine de Murtoli afin d'attenter à la vie de Jean-Luc Germani, présenté comme une figure du banditisme et membre d'un clan rival.
Lors cette interpellation, Jérémi Morillas, le complice de Pierre Alerini, prend la fuite. Il sera interpellé cinq mois plus tard dans un supermarché à Vitrolles.
Sur la base d'écoutes téléphoniques, les enquêteurs considèrent que le mobile de cette association de malfaiteurs serait la préparation d'un règlement de compte entre bandes rivales.
Des faits que Pierre Alerini et Jérémi Morillas ont tous deux niés.