Pour assurer l’avenir, les bains de Pietrapola espèrent doubler le nombre de curistes

Les bains de Pietrapola sont l'une des 89 stations thermales agrées par l’assurance-maladie en France. Entré dans le giron de la collectivité de Corse (CdC) en janvier 2018, l'établissement a accueilli 340 curistes l'an dernier. La CdC espère doubler ce chiffre pour assurer son avenir. 

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Marie-Christine et son mari ont acheté une maison de 1895, il y a sept ans, pour s'installer au rez-de-chaussée et aménager à l'étage des appartements de location saisonnière. « C’est un appartement pour quatre personnes. Il fait 80 mètres carrés. Il n’y avait pas d’électricité, il n’y avait pas d’eau, les fenêtres étaient complètement détruites. Nous avons pas mal de curistes. Ils viennent de mai à septembre ou octobre », indique Marie-Christine Duluc, propriétaire à Isolacciu-di-Fiumorbu. 

Des curistes, car à Pietrapola, le développement de l'activité locative s'appuie sur l'existence d'un trésor : des eaux naturellement chaudes

Leurs vertus célèbres chez les Romains sont exploitées avec plus ou moins de bonheur depuis très longtemps. France Torre et son mari ont fait construire leur établissement en 1960 directement sur la source. « Ce sont des eaux sulfurées sodiques hyperthermales. Nous avons choisi la rhumatologie, pour les soins de l’arthrite et de l’arthrose », explique-t-elle. 
 

Prise en charge


Agrées en 1978 par le ministère de la Santé, les bains proposent depuis des cures de 21 jours prises en charge par l'assurance-maladie. Leur succès ne se dément pas. « On vient ici tous les ans pour une remise en forme. C’est très bien. Ce n’est pas la peine d’aller sur le continent », estime un curiste.

Quand le Conseil général de la Haute-Corse rachète la structure en 2012, l'hôtel et le restaurant, désuets, sont fermés. Seuls les bains sont remis aux normes, et l'activité thermale se poursuit. 

En 2018, la collectivité de Corse devient propriétaire. Depuis, une régie administrée par un conseil d'exploitation encaisse les soins : 613 euros la cure

Cette année, 258 000 euros de travaux et d'équipements sont lancés pour augmenter la fréquentation et le chiffre d'affaires dès la réouverture le 25 mars. « L’année dernière, on était à 300 curistes sur toute la saison. Et là, on est déjà à 313 réservations de curistes, on pourrait monter à 600 curistes. Je ne pense pas qu’on atteigne les 600. Mais potentiellement, on pourrait atteindre ces 600 », soutient Pascale Simoni, conseillère à l'Assemblée de Corse et présidente du conseil d'exploitation des bains de Pietrapola. 

 

 

Le combat du maire 


Mais de son côté, la commune voit beaucoup plus grand et depuis longtemps : le maire a fait réaliser un ambitieux projet de restructuration du complexe thermal et hôtelier chiffré à 7 millions d'euros. 

Si Jacky Bartoli y croit, c'est que le thermalisme en France a le vent en poupe. En dix ans, la fréquentation des stations agrées a augmenté de 25 %. « Le thermalisme peut soigner, pas seulement les rhumatismes, il peut aussi être efficace au niveau du diabète. C’est quelque chose d’incroyable de ne pas s’attacher à ce thermalisme en Corse, il faut faire des études sérieuses. Quand je vois sur le continent ce que font les stations thermales, qui se développent de plus en plus, pourquoi, nous, on attend toujours », s’interroge Jacky Bartoli, maire d'Isulacciu-di-Fiumorbu.

La commune de 300 habitants attend d'autant plus qu'elle compte adosser son propre développement à celui du complexe thermal. L'aménagement des berges de la rivière Abatescu est suspendu à celui des bains. « Ce qui m’a empêché de le réaliser, c’est que j’avais eu les crédits de la collectivité territoriale de Corse de l’époque, mais l’État n’a pas suivi. Ils m’ont dit qu’ils ne me donneraient pas les sous si l’établissement thermal ne fonctionnait pas », complète le maire de la commune. 

Actuellement, la priorité de la collectivité de Corse, c'est de préserver l'activité thermale et les huit emplois. Une étude est en cours pour choisir le futur mode de gestion : régie, délégation de service public ou société d'économie mixte. « On va voir avec le conseil d’exploitation quel est le mode de gestion qui semble le plus approprié pour Pietrapola. Après, on a prévu de faire un concours d’idées d’architectes de façon à avoir une vision globale du bâtiment pour valoriser au maximum l’existant », reprend Pascale Simoni. 

La marge de manœuvre est étroite. En cas de grands travaux, la station thermale de Pietrapola, ne devra pas rester fermée plus de trois ans. Elle y perdrait le précieux agrément de l'assurance-maladie qu'elle est aujourd'hui seule à posséder en Corse.




 
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