Sept personnes ont été mises en examen, jeudi 12 décembre, suspectées d’avoir participé à une série d’attentats et de tentatives d’attentats commises en Corse au printemps dernier. Trois ont été écrouées à la Santé et à Fleury Merogis.
Les suspects ont été présentés au juge d’instruction en charge du dossier dans les locaux du parquet antiterroriste de Paris. Jeudi, Julien Muselli, Ghjilormu Garelli et Andrien Matarise ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Les trois jeunes hommes ont été placés en détention à Paris. Ils sont suspectés d’avoir participé à une série d’attentat et de tentatives d’attentats commises au mois de mars dernier en Corse.
André-François Maraninchi, Nathalie Vincensini et Jean-Philippe Mei ont également été mis en examen, mais laissés libre sous contrôle judiciaire. Pedru-Maria Marcellesi, mis en examen également et placé sous contrôle judiciaire.
Quatre des onze personnes placées en garde à vue lundi ont été relâchées sans qu’aucune charge ne soit retenue à leur encontre.
Vidéo polémique
Ce vendredi matin, à Bastia, des lycéens ont bloqué un établissement scolaire en signe de soutien aux jeunes militants nationalistes envoyés à Paris. Jeudi soir, des manifestations ont été organisées à Ajaccio, Bastia et Corte. Objectif : afficher un soutien aux personnes mises en cause et dénoncer certaines pratiques supposées des enquêteurs.
Un peu plus tôt dans la journée, une polémique a éclaté autour d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux sur laquelle on peut apercevoir des policiers de l’antiterrorisme se prendre en photo devant l’avion servant au transfert des suspects à Paris. « Cette photo est dans la continuité des interpellations de lundi qui se sont faites à grand spectacle, avec le retour de ce que l’on voyait ces dernières années : des portes enfoncées, des dizaines de policiers mobilisés. Ça ne nous étonne pas plus que ça », estime Batti Lucciardi, militant Core in Fronte.
Jeudi, les trois députés nationalistes de Corse ont envoyé un courrier à la procureure de Bastia lui demandant d’ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire. Caroline Tharot a annoncé qu’elle avait reçu la lettre et qu’elle entendait, à présent, analyser les faits portés à sa connaissance.