La délégation corse, réduite à un petit comité, est conviée place Beauvau pour un nouveau dîner à la table du ministre de l'Intérieur, ce lundi 11 mars. Au menu des discussions, le projet de réforme constitutionnelle vers une autonomie de la Corse, et l'ambition de conclure sur une copie commune.
Un dernier round avant, peut-être, la conclusion de plus d'un an et demi de travaux et de discussions. Une délégation corse est une nouvelle fois attendue ce soir, à la table de Gérald Darmanin, place Beauvau, pour un dîner de travail. L'objectif est clairement affiché : tenter, enfin, d'accoucher d'une proposition commune d'écriture constitutionnelle, dans le cadre d'un projet de réforme pour une autonomie de la Corse.
Sur la forme, ce rendez-vous professionnel et culinaire se déroulera dans le même cadre qu'il y a deux semaines, réunissant les mêmes convives - côté nationalistes, le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, la présidente de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, les présidents des groupes Avanzemu et Core in Fronte à l'Assemblée, Jean-Christophe Angelini et Paul-Félix Benedetti ; et pour la droite, Jean-Martin Mondoloni et Valérie Bozzi, co-présidents du groupe Un Soffiu Novu à l'Assemblée de Corse, le sénateur de la Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi, et le député (Horizons) de la première circonscription de Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli -.
Sur le fond, la copie issue de la réunion du 26 février dernier, présentera plusieurs propositions d'amendements issues par les nationalistes. Parmi les modifications avancées, la mention de la Corse comme dotée d'une autonomie, plutôt que de parler "de la collectivité de Corse" dans ce même cadre.
Les nationalistes souhaitent également clarifier le pouvoir législatif qui pourrait être exercé sur l'île, en faisant notamment mention d'une autonomie fiscale, et en détaillant des domaines pour lesquels les élus insulaires pourraient directement légiférer, tels que le foncier, l'économie, ou encore la langue.
Il s'agira ainsi pour le ministre et les élus de trouver un nouvel accord, au regard de cette proposition. Il faudra dans ce cadre trouver un point d'équilibre avec les élus de droite, qui n'ont pas été consultés sur cette version avant son envoi il y a plusieurs jours à Gérald Darmanin.
A son arrivée place Beauvau, Valérie Bozzi, qui préside le groupe Un soffiu Novu avec Jean-Martin Mondoloni, nous a accordé un entretien :