La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités était en Corse ce lundi 22 avril. Elle a inauguré un tiers-lieu à l’Ehpad de Vico. Catherine Vautrin répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.
En visite en Corse ce lundi 22 avril, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités s’est rendue dans un Ehpad de Vico afin d’y inaugurer un tiers-lieu. Catherine Vautrin a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella.
Heureuse d'avoir inauguré le tiers-lieu de l'EHPAD Jeanne d'Arc à Vico, un projet innovant dans un territoire rural magnifique au service de nos seniors en Corse.
— Catherine Vautrin (@CaVautrin) April 22, 2024
Merci aux équipes et aux bénévoles, qui accompagnent nos aînés, pour leur accueil chaleureux et leur engagement. pic.twitter.com/L2Nf0McthK
Vous êtes à Vico pour inaugurer le tiers-lieu de l’Ehpad de Vico, cet établissement a de nombreux projets, ces types de structures sont indispensables pour faciliter la vie des personnes âgées ?
Tout à fait, parce que nous sommes ici en milieu rural avec un maître-mot qui est la bienveillance pour les personnes âgées. C’est-à-dire la capacité à les accueillir, à s’occuper d’elles, mais à rester ouvert sur la commune de Vico. Certains des résidents sont de Vico, d’autres sont de Guagno ou de villages autour, et l’idée, c’est d’avoir le contact avec le village, la capacité de rencontrer des enfants du collège, la capacité à avoir des bénévoles, avoir une vraie ouverture sur le village.
D’autant plus qu’en milieu rural, la population est de plus en plus vieillissante ...
La population est plus vieillissante partout, y compris sur le continent. En 2030, nous aurons plus de gens de plus de 65 ans que d’enfants de moins de 15 ans. Mais le phénomène est un peu plus important en Corse encore.
Je n’oublie jamais que nous devons à nos aînés d’être ce que nous sommes. C'est juste normal que l’on puisse s’occuper d’eux correctement.
Le collectif des médecins libéraux de Corse souhaite une reconnaissance des spécificités insulaires, un statut d’île montagne, la caisse nationale d’assurance-maladie a en revanche annoncé que cela ne fait pas partie de la future convention médicale. Donc pas de statut particulier pour la Corse dans ce domaine ?
Il y a des travaux qui existent entre les médecins et l’agence régionale de santé. C’est vrai qu’il y a le sujet île montagne, c’est vrai qu’il y a aussi le sujet du projet universitaire, c’est-à-dire que les étudiants en médecine puissent faire les trois premières années en Corse. Ça fait partie des chemins de progression sur lesquels nous travaillons.
Lors de sa visite en Corse, Emmanuel Macron avait évoqué la situation de l’hôpital de Bastia, les élus insulaires et les professionnels de santé souhaitent un nouvel hôpital. Où en est-on ?
Lundi dernier, j’ai rencontré la directrice de l’agence régionale de santé de Corse pour travailler sur le projet de Bastia. Le but de la manœuvre est de regarder comment nous pouvons avancer sur Bastia, probablement en le phasant. Donc nous travaillons sur le sujet.
Une réhabilitation ou une reconstruction ?
Ça fait précisément partie des sujets qui vont être regardés. Peut-être une première construction pour débloquer et derrière regarder comment nous pouvons avancer. J’ai demandé que l’on fasse un plan masse de l’ensemble pour voir comment phaser ensuite et que l’on puisse rediscuter sur le sujet à l’été. Nous sommes en avril, je pense qu’à l’été, on devrait être en capacité à travailler sur le dossier.
En décembre dernier, 32 professeurs de médecine ont signé une tribune pour un centre hospitalier universitaire (CHU) en Corse. C’est la seule région à ne pas en disposer. Êtes-vous favorable à un CHU en Corse ?
Pour l’instant ce que je souhaite vraiment, c’est que dès la rentrée 2025, les étudiants en médecine puissent faire les trois premières années en Corse. C’est la première étape. Ensuite, deuxième élément, c’est le nombre d’internes qui arrivent en Corse, il y en aura 53 qui vont arriver à la prochaine nomination d’internes. C’est la première fois que cela arrive et là encore nous allons continuer. Mais comme vous le voyez, il y a déjà des étapes qui se franchissent les unes après les autres.
Le reportage de Stéphane Poli et Clément Tronchon :