Condamné à 30 mois de prison ferme avec mandat d'arrêt en septembre 2024 par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite de la "cavale", Jean-Luc Germani s'est présenté le 30 novembre dernier au parquet de Marseille. En raison de la confusion des peines prévue par le code de procédure pénale, il ne sera pas incarcéré à la suite de ce jugement.
La peine de 30 mois de prison ferme prononcée par le tribunal correctionnel de Paris le 26 septembre dernier à l'encontre de Jean-Luc Germani dans le cadre de sa cavale a été confondue avec d'autres condamnations antérieures. Par conséquent, il n'aura pas à effectuer de détention à la suite de ce jugement.
Présenté par les services d'enquête comme une figure du grand banditisme corse, l'homme de 59 ans, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt à la suite de cette condamnation, s'est présenté le 30 novembre dernier au parquet de Marseille, comme l'ont révélé nos confrères de Corse-Matin.
Ayant atteint le maximum légal de peine pour "association de malfaiteurs", à savoir 10 ans, Jean-Luc Germani a pu ainsi bénéficier du principe de confusion prévu par le code de procédure pénale. Son mandat d'arrêt a donc également été annulé.
Contacté, son avocat, Me Jean-Jacques Campana, n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani :
Interpellé en région parisienne en novembre 2024 en possession d'un faux passeport, alors qu'il était recherché depuis 2011, Jean-Luc Germani devait donc comparaître le 26 septembre dernier au tribunal judiciaire de Paris. Absent à l'audience, le prévenu qui vit au Gabon était jugé pour détention de faux documents. Il avait écopé de 30 mois de prison ferme avec un mandat d'arrêt.
Quatre autres personnes avaient également été jugées pour lui avoir porté assistance au cours de sa fuite. Elles ont été condamnées à des peines d’un an à six mois de prison avec sursis et à des amendes allant de 10 000 euros à 1 500 euros.