Christophe Mercier à la barre des assises de Reims : "je suis bouleversé que la vie de Maxime Beux ait été brisée ce soir-là"

Après Maxime Beux, la victime, dans la matinée, c'est l'accusé, Christophe Mercier, qui est venu à la barre durant cette troisième journée de procès. Et l'ancien policier de la BAC a dû expliquer l'évolution de sa version des faits.

Après le témoignage de Maxime Beux, c'était ce jeudi après-midi au tour de l'accusé de donner livrer sa version des faits, à la barre de la cour d'assises de la Marne.

Avant que l'ancien flic de la Brigade Anti Criminalité de Reims ne se présente, c'est le psychologue qui l'a suivi qui est appelé à s'exprimer. Il décrit une personne calme, pas spécialement agressive, ne présentant pas d'animosité particulière, et bien inséré socialement. En conclusion, le psychologue précise que Christophe Mercier exprime une certaine compassion à l'égard de Maxime Beux, qui a perdu un œil lors d'une altercation avec les forces de l'ordre, au sortir d'une rencontre entre le Stade de Reims et le SCB. 

"Aujourd'hui, si c'était à refaire, je le laisserais courir"

Et lorsque l'avocat général, Matthieu Bourrette, lui demande ce qu'il aimerait dire à Maxime Beux, assis à quelques mètres de lui, Christophe Mercier confirme : "je sais que les excuses ne changeront rien. Je suis désolé de ce qui lui arrive. Je suis bouleversé que sa vie ait été brisée ce soir-là. Je suis devenu policier pour protéger les gens".  

Lorsque la présidente lui rappelle, qu'au cours de l'enquête, il avait déclaré au juge d'instruction que "si c'était à refaire il referait tout pareil", le policier tempère : "Aujourd'hui, avec le recul, je pense que je le laisserais courir. Avec tout ce que ça pourrait engendrer derrière"

Plusieurs versions

Reste que le déroulement de la soirée pose question. D'autant, rappelle la présidente de la cour, que le scénario livré par l'ancien policier a évolué au fil des ans... "En 2016 dans votre PV vous dites être certain d'avoir touché monsieur Beux à l'épaule avant qu'il ne chute sur un poteau. Aujourd'hui vous dites qu'il est possible que votre matraque ait touché son œil." 

La présidente interroge Christophe Mercier : "En fait, à l'époque, vous vous êtes dit "on va dire que c'est la faute du poteau pour camoufler l'affaire ?" L'ancien policier de la BAC ni avec énergie. "Pas du tout madame". 

Le procès doit se terminer demain, vendredi 7 octobre. 

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