Un rassemblement d’éleveurs s’est tenu ce mercredi à Galeria. Ils s’inquiètent de nouveaux contrôles réclamés par Bruxelles. Des aides européennes pourraient être supprimées. Une réunion à la préfecture de Corse est prévue vendredi.
Colère chez certains agriculteurs corses. De nouveaux contrôles vont être organisés afin de vérifier que les surfaces déclarées des terrains ne sont pas surestimées.
Si 20 % des surfaces sont retoqués, la prime à l’hectare ne sera pas versée à l’agriculteur concerné. Pour Thierry Acquaviva, éleveur bovin et caprin, pourtant, cet argent est essentiel à toute la chaîne. « Je préférerais mon kilo de viande à 30 euros. Aujourd’hui je le vends à quatre euros le kilo, et c’est pour ça que je touche une aide. C’est pour que le consommateur puisse acheter de la viande moins chère. L’aide, indirectement, va au consommateur. L’opinion publique pense que l’on est assisté, mais on ne l’est pas », estime-t-il.
En cause : les nouvelles exigences de Bruxelles pour reconnaître le parcours pastoral méditerranéen. En Corse, ce dernier passe parfois par des parcelles disjointes et en partie en friche.
« Il ne faut pas faire d’amalgame »
Pour les sanctions des vrais fraudeurs, la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) s’en remet à l’État.
« C’est la responsabilité régalienne de l’État membre d’avoir cette opération de police, donc de contrôler. Ce n’est pas à nous d’empêcher à une personne de déclarer des surfaces alors qu’il n’a aucune réalité d’exploitation. Et il ne faut pas faire l’amalgame et de jeter l’opprobre sur l’ensemble de la profession, entre ceux qui déclarent n’importe quoi, n’importe où, et les autres agriculteurs avec une vraie exploitation », indique Joseph Colombani, président FDSEA.
Sur la question des contrôles, la préfète de Corse recevra tous les acteurs vendredi, à 17 heures, à la préfecture. Les éleveurs espèrent être soutenus par les élus régionaux.