380 personnes ont été testées positives en Corse depuis le 1er juillet. Et la courbe ne cesse de monter chaque jour. Mais malgré les rappels incessants de l'Agence Régionale de la Santé, le comportement de nombre d'insulaires reste irresponsable.
Le dernier point de situation de l'ARS, au 27 août, est lourd.
En une journée, 51 nouvelles personnes ont été déclarées positives sur l'île.
Le 26 août, elles étaient 40.#COVIDー19 POINT DE SITUATION au 28 août ? pic.twitter.com/tyHtiODa2C
— ARS.CORSE (@ARSCORSE1) August 28, 2020
Le 25 août, 37.
Le 24 août, 32.
Le 1er août dernier, il y a moins d'un mois, le bilan de la journée n'était que de 4 patients positifs.
Et le 1er juillet, au début de l'été, le nombre de patients infectés était de 2.#COVID19 POINT DE SITUATION au 1er août ? pic.twitter.com/7J1ngL3p2m
— ARS.CORSE (@ARSCORSE1) August 1, 2020
Une courbe en hausse constante
Durant les premières semaines de la saison touristique, le bilan a rarement dépassé les 10 personnes malades par jour.Alors on pourra toujours objecter que le nombre de tests effectué quotidiennement est plus important, et que mathématiquement, le nombre de cas l'est aussi.
Mais cela ne suffit pas à expliquer la hausse des cas positifs en Corse :
4 malades le 1er août pour 351 tests,
51 malades le 27 août pour 808 tests....
Bref, en Corse comme ailleurs dans le pays, la deuxième vague n'est pas encore là, mais elle menace...
L'île s’enorgueillissait, il n’y a pas si longtemps, d’être l’une des seules régions, avec la Bretagne, a être classée en vert sur la carte nationale de circulation du virus.
Depuis jeudi dernier, ce n’est plus le cas.
Il y a deux jours, le 27 août, la Corse-du-Sud a été classée en orange, soit une zone à risque « modéré ».
Marie-Hélène Lecenne, la directrice générale de l’ARS en Corse, nous expliquait sur le plateau de Corsica Sera, le 26 août dernier :
« Début juillet, on avait davantage de cas importés, c'est-à-dire des personnes qui arrivaient sur l’île et qui avaient été contaminées dans un autre le lieu, sur le continent ou à l’étranger. Aujourd’hui, on constate bien une circulation du virus sur l’île qui concerne également les résidents ».
La conséquence d’une saison touristique qui, si elle n’a pas été aussi intense que d’habitude, a malgré tout provoqué un brassage de population important ?
Sur les réseaux sociaux, il n’en faut pas plus pour que des conclusions hâtives soient tirées. « C’est la faute des touristes ».
Mais quiconque s’est promené en Corse au cours des deux derniers mois sait bien que c’est une explication un peu facile. Et que les insulaires sont loin d’être de simples victimes d’une vague touristique.
Dans les cafés, aux comptoirs, sur les plages, dans les paillottes ou les soirées qui s’organisent un peu partout, parfois de manière sauvage, les consignes sanitaires et la distanciation sociale ne sont plus qu’un lointain souvenir.
L’obligation, tardive, du port du masque dans les commerces et dans certaines rues n’a pas suffi à convaincre tout le monde de la nécessité de rester vigilants.
La prudence, apparemment, est plus pénible au soleil
Du côté de l’ARS, certains ont du mal à cacher leur dépit devant certains comportements.Et l’agence ne cesse de marteler les mêmes consignes.
Pour ce nouveau week-end, elle rappelle, une nouvelle fois :