Corse : dernier avertissement des services de l’État dans le dossier des paillotes

Mercredi 24 avril, les services de l’État ont précisé la situation dans le dossier des paillotes et les actions prévues en de non-respect de la loi. Environ 80 autorisations d’occupation temporaire ont été refusées. La préfète a lancé un ultimatum aux élus de l’Assemblée de Corse. 

« C’est la dernière fois. Je le dis très officiellement, s’il n’y a pas d’évolution du Padduc [plan d'aménagement et de développement durable de la Corse] voilà les conséquences », lance Josiane Chevalier, préfète de Corse. Dernier avertissement, donc, avant verbalisation et avant confiscation du matériel des paillotes en infraction. 

Ultimatum aussi à l'attention des élus de l'Assemblée de Corse. « Il y a 84 titulaires d’AOT [autorisation d’occupation temporaire] essentiellement pour des matelas et parasols, mais aussi deux restaurateurs de plage. L’an prochain, ces personnes, s’il n’y a pas d’engagement de la collectivité de Corse à faire évoluer le Padduc, ne pourront pas légalement bénéficier de ces autorisations », souligne la préfète de région. 

Dans un communiqué de presse, le sénateur de la Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi s'est prononcé pour le renouvellement des AOT cette année encore et pour la révision du Padduc afin de trouver une solution pérenne. 

 

Communiqué du sénateur Jean-Jacques Panunzi

 

Une minorité de professionnels récalcitrants 


Cette année, la préfecture de Corse-du Sud a refusé 70 demandes d’AOT. Elle en a accordé deux fois plus qu'elle n'en a interdit. En Haute Corse, où le traitement des demandes n'est pas fini, dix refus ont déjà été notifiés. 

 


La préfète et le procureur évoquent une minorité de professionnels récalcitrants, essentiellement basés à Bonifacio et Porto-Vecchio. « On parle d’une occupation illicite maritime, ce sont des contraventions de cinquième classe, c’est une amende maximum de 7 500 euros qui peut se répéter par jour d’occupation. L’ensemble de l’activité va être contrôlée et on n’exclut pas que des délits soient constitués. La majorité des paillotes qui sont concernées ont une activité sur des terrains privés, en bord de plage, qui reste parfaitement autorisée. C’est l’extension de cette activité sur la plage, la privatisation de ces plages qui, dans certains cas, a fait l’objet d’un refus de la part de l’administration », explique Éric Bouillard, procureur de la République d’Ajaccio. 

Avant la saison, des contrôles sont prévus sur les 300 établissements autorisés. C'est une préoccupation centrale du comité de lutte contre la fraude. 


 
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