À l'appel du collectif Parlemu Corsu, environ 2000 manifestants se sont rassemblés en ce début d'après-midi, samedi 23 mars, devant la préfecture d'Ajaccio. Ils réclament l'enseignement obligatoire du corse à l'école.
Environ 2000 manifestants se mobilisent, ce samedi, à l'appel du collectif Parlemu Corsu à Ajaccio. Les manifestants, regroupés en début d'après-midi devant la préfecture, demandent un aprentissage obligatoire de la langue corse à l'école, de la maternelle à la terminale.
Addunita in Aiacciu per a nostra bella lingua corsa !! ✊ pic.twitter.com/pJZcNL7o2b
— Partitu Femu a Corsica ?️ (@Partitu_FemuAC) 23 mars 2019
Une centaine d'associations, de partis ou de groupes politiques ont appelé à participer à ce rassemblement, comme le groupe de l'Assemblée de Corse "Anda per Dumane" de Jean-Charles Orsucci.
Michel Giraschi, de Corsica Libera, et Jean-Christophe Angelini, secrétaire général du parti de la nation corse, sont présents, ainsi que des représentants du parti nationaliste Core in Fronte.
► Notre direct :
Une délégation de Parlemu Corsu a été reçue par les services de la préfecture, sans la préfète. Le porte-parole du collectif, Michel Leccia, a insisté pour échanger en corse, assisté d'un traducteur.
► Reportage : Stella Rossi, Franck Rombaldi et Dominique Lameta :
Le corse "une part fondamentale de nous-même"
Pour Josepha Giacometti, conseillère exécutive de Corse, déléguée à l’éducation, à la formation, à l’enseignement supérieur et à la recherche, ce rassemblement a notamment pour but de contester les réformes éducatives du gouvernement, comme la réforme du bac et des options, ou celle concernant le regroupement des écoles et des collèges."Je crois qu’il y a clairement un recul au niveau des réformes de l’éducation, c’est une logique qui condamne les collèges ruraux, une logique qui relègue notre langue au rang d’option, ce qui pour nous est inacceptable. La langue corse n’est pas une option, c’est une part fondamentale de nous-même, pas une simple discipline, et elle doit être enseignée comme telle à l’école. C’est ce que nous dirons lorsque l’on sera reçu par le ministre de l’Education nationale, à notre demande. Mais nous ne contentons pas d’attendre l’État, nous mettons tout en œuvre pour que cette revendication prenne sa réalité sur la terre qui est la nôtre."
► Son interview en corse et en français :
Un premier rassemblement avait eu lieu, dimanche 17 mars, à Bastia.