Le vote du budget primitif 2019 de la régie des parkings d'Ajaccio a créé de vives discussions lundi 25 février lors du Conseil municipal. L'opposition a ravivé la polémique de l'abandon du parking Campinchi.
Courte satisfaction pour Stéphane Sbraggia. Alors que le 1er adjoint au maire d’Ajaccio présentait le budget primitif 2019 de la régie parking devant le Conseil municipal lundi 25 février, la polémique du parking Campinchi a refait surface.
Paul Leonetti, élu nationaliste de l'opposition, a été le premier à s'étonner du niveau des charges de personnels. Une référence directe à la dette de neuf millions d’euros que la ville doit encore assumer à cause de l'abandon du projet Campinchi. « Ca fait à peu près 2 700 euros nets par agent. Tant mieux si vous les payez aussi bien, mais il n’en demeure pas moins que c’est une charge que je considère excessive. On continue à payer le choix que vous avez fait de l’abandon du parking Campinchi », lance-t-il à Stéphane Sbraggia.
« C’est une erreur très grave pour Ajaccio »
L'opposition de gauche garde, elle aussi, un goût amer vis-à-vis de l'abandon de ces travaux initiés sous la mandature Renucci. « On a préféré combler, bombarder ce parking, par rapport aux quais napoléoniens, de donner 10 millions d’euros à Q-Park pour qu’il s’en aille. […] C’est une erreur très grave pour Ajaccio », soutient Etienne Bastelica, conseiller municipal d'opposition.
La majorité municipale reste campe sur ses positions, elle assure même avoir de nombreux projets. « Nous en avons au niveau de la place du Diamant avec une extension, nous en avons au niveau de la place Abbatucci, il y en a aussi au niveau de l’hôpital Notre-dame de la Miséricorde une fois qu’il y aura le déménagement. Et puis il y a la chambre de commerce et d’industrie qui en propose un également », énumère Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio.
Le budget de 3,3 millions d'euros a finalement été adopté. Mais la polémique autour du stationnement en centre-ville d’Ajaccio, elle, est loin d'être terminée.