Inquiétude pour le restaurant social de la Fraternité du Partage, à Ajaccio. Avec la collectivité unique, ses responsables se posent beaucoup de questions quant au financement de la structure. La moitié du budget vient de subventions publiques. L'an dernier, 47 000 repas y ont été servis.
Il est prêt de midi. À Ajaccio, comme chaque jour après inscription, le restaurant social de la fraternité du partage s’apprête à accueillir entre 10 et 20 personnes. Morgane est en contrat d’apprentissage cuisine.
Et elle se sent particulièrement bien dans la structure. « J’adore, c’est le côté social. J’ai travaillé dans le privé un peu avant et je vois la différence entre les clients, les gens sont plus accueillants. C’est totalement différent. Là on ne vend pas un produit. On essaye de faire au mieux avec ce qu’on a », sourit-elle.
Le restaurant social accueille différents publics. Parmi eux, 28 sont hébergés au centre, d’autres sont en situation de difficulté temporaire et d’autres encore sont dans la rue. Le coût du repas est compris en 0,98 euro et 2,5 euros selon les ressources et peut aller jusqu’à la gratuité.
Paiement des subventions
L’établissement est aussi un lieu pour passer un moment ensemble. « C’est comme à la maison et on est bien servi comme au restaurant », estime un bénéficiaire. Mais des questions se posent aujourd’hui pour la structure.
Avec des décalages dans le paiement des subventions les années précédentes, la mise en place de la collectivité unique est source de véritables inquiétudes au point de craindre pour la survie du restaurant social.
« Il faut savoir aujourd’hui que le budget du restaurant social est de 267 000 euros. La moitié du budget se sont les fonds propres de la structure et 50% se sont des fonds ou de l’État ou de la collectivité ou anciennement du conseil général. On avait deux demandes de subventions distinctes aujourd’hui on ne sait pas comment on va monter nos dossiers de subventions. C’est la grande inconnue », précise …
L’autre source d’inquiétude concerne l’emploi notamment pour les personnels de cuisine. Ils seront d’ailleurs bientôt quatre car Morgane est sur le point de signer un CDI. Actuellement tous attendent d’être rassurés et de sortir de l’inconnu.